Publié dans Société

Nuit de la Saint-Sylvestre 2020 - Un peu de goût amer pour les organisateurs

Publié le dimanche, 03 janvier 2021


Un réveillon pas comme les autres, frappé par les impacts et les restrictions en raison du coronavirus. Bien que largement épargnée par la pandémie, la Grande île – en particulier sa capitale Antananarivo - n’a pas vraiment connu une nuit de réveillon assez chaleureuse ni mondaine. Effectivement, le réveillon du 31 décembre 2020 a eu un peu de goût amer, surtout pour les organisateurs. Ces derniers ont peut-être connu le pire des chiffres d’affaires avec trop peu de visiteurs enregistrés. Heureusement, quelques personnes ont décidé de passer un réveillon mémorable malgré la Covid-19.

Un tiers des invités habituels à l’Espace Nambinintsoa
A première vue, les responsables se sont bien préparés à ce qu’il y aura moins d’invités.  La salle a été aménagée pour accueillir un petit comité. Par contre, les mets et les animations n’ont pas été modifiés. Au contraire, le buffet à volonté a été maintenu, sans parler de la prestation  unique de Dondolah et Lucia. A 20h 15, le buffet a été ouvert avec environ une quinzaine de personnes présentes à leur table. La cérémonie officielle n’a débuté que vers 22 h, notamment  avec les traditionnels « Hymne national, prière et petit discours ainsi que la danse Afindrafindrao ». « Certes, la soirée se diffère de ces dernières années. Seul un tiers des habitués sont venus, soit à peu près une centaine de personnes. Mais cela ne nous a pas empêché de satisfaire les invités présents. Nous avons même essayé de garder le rythme habituel », a expliqué  le gérant de l’Akany Nambinintsoa, le docteur Rado Razafindratsimba.

KUDéTA : moins d’invités mais beaucoup plus d’ambiance 
Si les noctambules ont l’habitude de se défouler dans un cadre bien rempli jusqu’à ne plus trouver où mettre les pieds, cette fois-ci, les responsables de KUDéTA ont voulu s’adapter aux mesures de sécurité sanitaire. La soirée « Fok 2020 » qui s’est tenue dans cet Urban club, situé à Anosy, n’a pu réunir qu’environ 200 individus voulant à tout prix effacer l’année 2020. Pour une soirée de la Saint-Sylvestre, il y avait trop peu de personnes, même moins par rapport à une soirée de week-end ordinaire. Les fêtards, entre autres, ont répondu présent même si c’était tardivement. Vers 22 heures, la salle a été encore moins envahie par des personnes prêtes à se défouler.  Mais ce climat assez calme a vite retrouvé cette bonne ambiance  et une playlist à la portée de toute tranche d’âge signées KUDéTA. Christian Aubry et Johann Pless, des associés gérants KUDéTA ont tous les deux reconnu la régression du climat des affaires suite à la Covid-19, mais ils ont partagé leur  enthousiasme de se surpasser et de se soumettre aux dispositifs. 

Satisfaction culinaire assurée par l’Akany Soa Fonenako
Les invités ont été gâtés à l’Akany Soa Fonenako. En plus d’une animation musicale réussie de Sanda musique, le buffet à volonté n’est pas passé inaperçu. Hasina Andrianarimanana, le premier responsable et toute son équipe ont conçu un repas entier à picorer,  accompagné d’une variété de couleurs et d’un mariage de saveurs ayant fait saliver les yeux et en même temps égayé les papilles des invités. « Il y a eu certes moins d’invités que d’habitude. Or, avec la crise sanitaire devenue sociale, nous avons déjà prévu de recevoir au plus la moitié des invités par rapport à l’année précédente. En outre, cette année, nous avons été aussi contraints de hausser le prix. C’est ainsi que nous avons pu miser sur les mets et l’animation », a expliqué le responsable. La piste de danse a été constamment envahie plus particulièrement lors de l’interprétation de la chanson du groupe The Police  « So Lonely », choisie par Sanda musique pour accueillir la nouvelle année 2021.

Une soirée évangélique immanquable au Roxy 
L’un des réveillons évangéliques organisés à Antananarivo s’est tenu au Roxy, Antaninarenina. Des chants évangéliques, des messages de Dieu y ont retenti. Des jeunes entre autres, ont rempli cet ancien sall de cinéma devenu un lieu de prière  afin d’incarner la valeur du Christ à l’approche d’une nouvelle année. « En tant que pasteur et médecin, j’ai organisé ce réveillon "spécial 2020" en suivant les gestes de barrières sanitaires. Nous n’acceptons pas le fait qu’un cluster apparaisse niveau de l’église. Nous avons donc attendu la réaction des autorités compétentes avant de s’y lancer », a avancé le pasteur Aintsoa Razafimandrato.

Un « Sold out » au Centre de conférence international (CCI) Ivato
Golden Hour. Peut-être qu’il s’agissait du seul grand événement de Saint-Sylvestre 2020 ayant réussi à faire un « Sold out ». Si lors du réveillon 2019, le Centre de conférence international (CCI) Ivato a déjà accueilli environ 600 invités, cette année la salle plénière animée par l’orchestre Album Music et les  DJ’s Shinchan & Jaytaxx a été encore pleine à craquer. « C’est un mensonge de dire que nous n’avons pas rencontré des difficultés, notamment avec le contexte  "Covid-19" qui a vraiment retardé les réservations. Nous pouvons par contre nous réjouir d’avoir réussi à garder le même nombre d’invités que l’année dernière. D’une manière générale,  nous sommes satisfaits de cette deuxième édition », a avoué Miora Rasetrason de la RDJ.
Dossier réalisé par Kanto Rajaonarivony

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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