Publié dans Société

Coronavirus - Madagascar en état d'ébullition !

Publié le mercredi, 06 janvier 2021

53 nouveaux cas confirmés sur 918 tests effectués. Tel est le dernier bilan concernant le Covid-19 à Madagascar, entre le 28 décembre et le 1er janvier, diffusé samedi dernier sur la chaîne nationale. 20 d'entre ces nouveaux cas sont recensés dans la Région d'Analamanga, 10 dans la Haute-Matsiatra et 8 à  Boeny, contre 4 nouveaux cas chacun à Vakinankaratra et Amoron'i Mania. Pour éviter toute propagation non maîtrisée du coronavirus, les autorités auprès des Districts et Régions se mobilisent massivement à chaque cas suspect ou confirmé, à travers l'opération « coup de poing ». Cette opération vise notamment à rompre la chaîne de transmission, avec le renforcement des mesures sanitaires.

A l'exemple de la Région de Boeny, le gouverneur a notifié en début de semaine le port de masque obligatoire, après quelques temps de relâchement. Aussi, l'université de Mahajanga est désormais fermée jusqu'à nouvel ordre, suite aux cas de quelques étudiants testés positifs. Quant à la Région de Sofia, les autorités mènent actuellement des investigations suite au cas suspect importé de Nosy Be. Pour le cas du District de Sainte Marie, dans la Région d'Analanjirofo, toute autorisation de soirées ou cabarets-karaokés est désormais annulé, après les deux cas confirmés de coronavirus. Dans toutes les localités, les autorités se sont convenues de renforcer les sensibilisations concernant le respect des mesures sanitaires ainsi que les sanctions pour ceux qui les bafouent, avec l'état d'ébullition actuel.

Vigilance à maintenir

Aux oubliettes. Les gestes barrières, notamment la distanciation sociale et le lavage fréquent des mains, ont été négligés surtout durant les périodes festives de fin d'année. Pour Antananarivo, c'était le cas en centre-ville et à Antaninarenina où la foule était au rendez-vous pour s'amuser et contempler les décorations lumineuses. Certains s'en sont retenus par crainte de contracter le coronavirus. Par contre, pour d'autres, faire la fête s'avère une nécessité après la crise sanitaire. « Cela aurait été dommage de rater encore les fêtes à cause du coronavirus. C'est pourquoi nous avons décidé d'en profiter au maximum, tout en respectant les mesures sanitaires, notamment le port de cache-bouche. Malheureusement, les personnes venues en masse n'ont pas permis de respecter la distanciation sociale », nous confie Miarantsoa R., parmi ceux qui ont emmené les enfants à Antaninarenina. « Les autorités ont été plus clémentes durant les fêtes de fin d'année. Mais il est maintenant temps de se ressaisir, en respectant à la lettre les protocoles sanitaires. Chacun doit être conscient que le port de masque reste une obligation », rappelle Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la Région d'Analamanga. Effectivement, l'on a constaté que les autorités sanitaires renforcent les sensibilisations y afférentes, en insistant sur le maintien de la vigilance. Pour leur part, les Forces de l'ordre restent exigeants sur le port de masque, spécialement dans les transports en commun. Mais ce n'est pas encore évident dans les rues, selon les constats. D'un autre côté, la prise de température n'est plus obligatoire dans les bureaux et lieux publics, tout comme le lavage des mains. Les gels désinfectants y sont encore disponibles à l'entrée, mais en mettre n'est plus obligatoire pour les clients et visiteurs…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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