Publié dans Société

Emeute d'étudiants à l'ENS Ampefiloha - Un manifestant et deux policiers blessés, 3 personnes arrêtées

Publié le mercredi, 06 janvier 2021

Des tirs de bombes lacrymogènes, des vieux pneus flambent au beau milieu de la chaussée, mais aussi des jets de pierres, côté manifestants, bref un heurt sporadique mais assez violent ! Une revendication estudiantine a viré à l'émeute vers la fin de la matinée à l'Ecole nationale supérieure (ENS) Ampefiloha, hier.  Des éléments de la force d'intervention de la Police sont intervenus de façon assez musclée. Bilan : un manifestant et deux policiers ont été blessés lors de ces échauffourées.  Les membres des Forces de sécurité blessés ont subi des morsures au moment où ils ont voulu embarquer les meneurs de grève sur le champ.  

 

Quant à ces derniers, il s'agit de l'un des trois activistes supposés de ce mouvement estudiantin spontané, et qui furent par la suite arrêtés.  Incitation à la révolte, manifestation non autorisée sur la voie publique, entrave à la circulation, etc. Tels sont les chefs d'inculpation des incriminés. “Actuellement encore (Ndlr, hier après-midi), ces étudiants sont encore soumis à un interrogatoire au commissariat du 4e Arrondissement. De la suite de l'évènement, on ignore encore. L’on ne sait pas les dispositions que les autorités vont prendre”, confie une source auprès d'un département de la Police nationale à Anosy. La Police rejette donc l'information avancée par certaines sources comme quoi 8 étudiants ont été arrêtés.

La Police justifie l'emploi de gaz lacrymogène pour faire disperser, mais surtout refouler les manifestants dans l'enceinte de l'ENS. Quelques instants après l'explosion des premières grenades lacrymogènes, les émeutiers sont revenus occuper la chaussée pour poursuivre leur manifestation. En effet, par deux fois, et en jouant au chat et à la souris avec la Police anti-émeute, ces étudiants ont occupé la rue principale passant devant l'école et bloqué cette même voie avec ces vieux pneus qu'ils ont brûlés. Mais une fois refoulés dans l'enceinte de l'ENS, ils ont attaqué les Forces de l'ordre en leur lançant des projectiles, essentiellement constitués de débris de pavé. Ce qui a transformé la situation en une véritable escalade, avec les résultats que l'on sait.  Après, les esprits se sont finalement calmés, et ce, malgré la réitération des revendications des étudiants, entre autres la libération sans condition de leurs camarades. Enfin, les  manifestants affirment être descendus dans la rue pour réclamer leur recrutement systématique au sein du ministère de l'Education nationale.

Franck R.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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