Publié dans Société

Détournement de mineur - Une manne financière malhonnête !

Publié le jeudi, 07 janvier 2021

De plus en plus fréquents ces derniers temps. Des cas de détournement de mineur constituent une source d’entrée d’argent pour certains parents sournois. Ces derniers portent plainte auprès des Forces de l’ordre, d’autant plus que leurs filles semblent être enceintes. Après en avoir parlé et s’être entendues avec leurs parents, les victimes identifient les pères de leurs enfants. Ils sont aussitôt convoqués auprès des commissariats de Police, Brigades ou Postes de la gendarmerie. Une fois encore, les parents dénoncent les suspects de détournement de mineur, en insistant sur le fait que leurs filles sont enceintes. De plus, les victimes confirment l’identité de leurs copains devant les éléments des Forces de l’ordre. Lors des enquêtes, les suspects nient être les auteurs de la grossesse des mineurs, mais avouent avoir déjà eu des relations avec. Au final, ils sont toujours inculpés pour détournement de mineur. Les parents entrent en scène pour demander un arrangement à l’amiable, au lieu de porter l’affaire devant la Justice. Les suspects préfèrent payer une somme conséquente, jusqu’à des millions d’ariary, pour éviter la prison, selon leurs confidences. Bon nombre d’entre eux sont des hommes mariés, qui veulent préserver leur foyer, tandis que certains sont des jeunes hommes qui ont besoin de garder leur dignité, c’est pourquoi ils passent aux arrangements.
Des appâts pour cibler les hommes
Outre les plaintes suivies des convocations auprès des Forces de l’Ordre, certains parents espèrent une manne financière malhonnête en adoptant d’autres stratégies. Une fois encore, ils utilisent leurs enfants mineurs comme appâts pour cibler les hommes. « J’étais récemment victime d’une combine entre une jeune fille et ses parents. En fait, j’ai fait des avances à cette jeune qui habite non loin de chez moi, sans savoir qu’elle était encore mineure. Après quelques tentatives, elle a fini par accepter tout en posant certaines conditions. Un samedi, on s’est convenu de se rendre dans un endroit intime, après avoir allé au resto ensemble. Tout s’est bien passé, jusqu’à ce que ses parents fassent irruption dans la chambre et nous ont surpris avant l’acte. Pendant que la mère nous a pris en photo, le père a crié au scandale et moi, je ne savais quoi faire. Finalement, les parents m’ont demandé un million d’ariary sinon ils allaient porter plainte et informer ma famille. J’ai remué ciel et terre pour avoir cet argent en 2 jours, au point de faire un emprunt clandestin avec un taux considérable. C’est seulement plus tard que j’ai découvert qu’il s’agit d’une combine que cette famille a l’habitude de faire aux hommes qui draguent leur fille. En tout cas, j’en ai pris des leçons et je reste vigilant quant aux jeunes filles à qui je fais des avances et qui sortent avec moi », nous confie A.A., nom d’emprunt d’une victime résidant à Antananarivo.  Quoi qu’il en soit, les filous ne manquent pas d’idées pour avoir de l’argent « facile ». A bon entendeur !
L.R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff