Publié dans Société

Réquisition des agents de santé - Une prime Covid-19 toujours impayée !

Publié le vendredi, 15 janvier 2021


Les agents de santé à Madagascar n’ont pas lâché prise. Plusieurs mois après leur première requête, ils sont encore au point de départ. Ils n’ont pas encore obtenu gain de cause concernant la prime de réquisition qui représente, selon eux, un droit fondamental de tous les agents de santé réquisitionnés. Cependant, une nouvelle vague de personnels de santé a déjà été appelée à travailler au niveau du Centre de traitement de la Covid-19 à Andohatapenaka. Selon le président du Syndicat des infirmiers et sages-femmes (SISFM), paraméd Ralibera, la majorité d’entre eux n’ont toujours pas perçu leur indemnité de réquisition, évaluée à environ 30 000 ariary. A en croire l’un des requérants, sur 16 000 personnels de santé mobilisés, il n’y a pas eu plus de 2 000 qui ont obtenu leur prime. Seuls ceux qui travaillent dans les hôpitaux ou dans les centres de santé que le Président de la République a visités pendant la période de propagation de la maladie, ont reçu leur part. « A Ambilobe, j’ai appris que quelques personnels de santé ont juste empoché 6 000 ariary. Du côté d’Ambositra ou encore Antsirabe, une prime de 20 000 ariary leur a été donné. Pourtant, au niveau des établissements hospitaliers où la caravane présidentielle a passé, une somme allant de 300 000 jusqu’à 800 000 ariary a été distribuée,  en particulier pour les Professeurs », se désole le paraméd Ralibera.
Un face-à-face
Il faut savoir que ces personnels soignants ont travaillé d’arrache-pied durant 228 jours dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19. D’ici peu, s’ils ne sont toujours pas récompensés, ils monteront à la vitesse supérieure. Mais avant chaque manifestation, ils relancent une demande d’entretien avec les responsables hiérarchiques, notamment ceux du ministère de la Santé publique (MSP) afin d’établir une solution. « Le contraire d’un avis favorable à la requête se traduira par une grève », a informé leur porte-parole lors d’un point de presse.
En réplique, le département ministériel concerné reste silencieux. Or, rappelons-nous que le mois de décembre dernier, la secrétaire générale auprès du MSP, Docteur Rasamoelina Fanjambololoniaina Dominique, s’est déjà exprimée sur ce sujet. « Nous avons réglé les indemnités des personnels de santé déployés dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 avec des fiches de paie comme preuve », a-t-elle insisté.
Il est à noter qu’avec cet arriéré s’ajoute aussi à celui de l’Indemnité d’éloignement spécial (IES), fixée à 40 000 ariary par mois. Malgré le fait que le décret d’application remonte en 2017, seule la moitié des bénéficiaires ont reçu leur part.
Par ailleurs, le paraméd Ralibera et consorts réclament également l’amélioration des structures de santé et attendent à un recrutement massif des étudiants sortant des écoles, ainsi que des bénévoles.
K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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