Publié dans Société

Régularisation du salaire des maîtres FRAM - Grogne des parents, le ministère rassure !

Publié le vendredi, 02 avril 2021


Six mois sans salaire. La majorité des maîtres FRAM œuvrant notamment dans les écoles primaires publiques (EPP) et les collèges d’enseignement général (CEG) ont travaillé bénévolement depuis le début de l’année scolaire en cours, en octobre dernier. En fait, ils n’ont perçu aucun salaire en 6 mois alors qu’ils exercent quotidiennement leur métier d’enseignant comme des fonctionnaires et ceux qui sont subventionnés par l’Etat. Une des raisons pour laquelle le ministère de l’Education nationale (MEN) a sorti, en février dernier, une note relative à la contribution des parents d’élèves et partenaires au paiement des salaires des enseignants non fonctionnaires (ENF) non subventionnés. Celle-ci a donné l’autorisation aux parents de cotiser pour apporter leur soutien aux ENF non subventionnés, à condition qu’ils prennent des décisions consentantes à l’issue d’une assemblée générale. Depuis, les établissements ont organisé les réunions y afférentes en fin février ou début mars, à l’issue desquelles la somme à allouer a été définie. Cependant, le paiement de la cotisation pose problème, au point qu’en plus de la grogne nombreux parents, certains se sont manifestés pour exprimer leur mécontentement.
15 000 à 25 000 ariary de cotisation
Grève des parents à l’EPP Iavoloha. Ces derniers se sont récemment plaints du paiement exigé de la cotisation de 15 000 ariary par parent. « Nous n’avons pas les moyens de payer une telle somme, notamment avec la crise sanitaire liée au coronavirus », ont-ils crié. Pour sa part, la directrice de cet établissement a reconnu que l’EPP est actuellement en difficulté financière. « Une personne se disant proche du régime nous a promis de régler le salaire de nos maîtres FRAM non subventionnés, mais elle a disparu depuis. Nous n’avons d’autres choix que de réclamer la cotisation des parents, pour que les maîtres FRAM puissent toucher leur salaire », a-t-elle répliqué. Pour le CEG de Tsimbazaza, chaque parent doit allouer 20 000 ariary pour assurer 8 mois de salaire des ENF non subventionnés. « Cette cotisation aurait dû être réglé avant le 30 mars dernier, mais des parents ont demandé un délai supplémentaire, le temps qu’ils touchent leur salaire. Toutefois, les responsables du CEG n’ont rien voulu savoir, au point de nous menacer que nos élèves ne pourront plus retourner en classe pour le 3ème trimestre en cas de non paiement avant les vacances de Pâques », nous confie un parent d’élève, confus.  
« Pour notre établissement, la cotisation a été convenu à 24 000 ariary par parent d’élève, payable en 3 tranches. Environ 70 % des 383 parents recensés ont pu régler la première tranche au mois de mars. Les deux autres tranches devraient être réglées en avril et mai afin que les maîtres FRAM puissent toucher leur salaire », informe Paul Mallory Randrianarivelo, directeur de l’EPP Tanjombato, dans la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo Avaradrano. Pour cet établissement, les 5 ENF non subventionnés touchent chacun un salaire mensuel de 100 000 ariary. Le salaire du gardien est également payé à partir des cotisations venant des parents d’élèves. Quant à l’EPP de Volosarika Ambanidia, seuls 20 parents sur les 280 recensés ont pu payer la première tranche jusqu’ici. La cotisation s’élève à 22 400 ariary par parent, payable en 3 tranches. Le directeur de l’établissement compte relancer les sensibilisations d’ici la rentrée scolaire, le 19 avril prochain.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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