Publié dans Société

Télétravail - Des mesures d’accompagnement s’imposent !

Publié le mardi, 06 avril 2021



Une nouvelle pratique de plus en plus adoptée dans le monde depuis 2020. Le télétravail, engendrant la visioconférence et le webinaire, est devenu une réalité pour des employés issus de divers secteurs d’activités, surtout depuis la pandémie de la Covid -19. Les conditions de travail y afférentes restent pourtant non définies, d’après Coffi Agossou, directeur pays de l’OIT (Organisation internationale du travail). Pour Madagascar, aucune loi spécifique y afférente n’est encore mise en vigueur. « Normalement, le télétravail devrait s’appliquer avec des mesures d’accompagnement. L’employeur devrait s’assurer des matériels utilisés à la maison, à l’exemple de l’ordinateur et de la connexion Internet, indispensables entre autres pour effectuer les recherches et envoyer les mails. Pour sa part, le travailleur devrait s’assurer de ses missions et respecter le délai fixé, malgré les contraintes logistiques comme l’absence de bureau », s’exprime Rémi Henri Botodia, coordonnateur national du Collectif des travailleurs de Madagascar (CTM).
Pourtant, bon nombre de salariés se plaignent de l’absence de mesures d’accompagnement. « Depuis le télétravail, mes dépenses pour l’achat de crédit et de connexion ont largement augmenté, faute de prise en charge de la société. Mais je n’ai pas d’autres choix que d’accepter, tout en limitant les déplacements pour mieux protéger ma famille », nous confie R.A., cadre dans une entreprise off-shore. « Après 8 semaines de travail à domicile en 2020, nous passons de nouveau au télétravail depuis la semaine dernière, suite à l’évolution alarmante de la situation sanitaire actuelle. L’on a supprimé sur notre salaire les frais de déplacement, puisque nous travaillons chez nous. Pourtant, notre société ne prend en charge que le tiers de la connexion Internet indispensable pour assurer notre travail », », informe V.R., employée au sein d’une société de rédaction.
Par ailleurs, les avis des employeurs et des travailleurs divergent quant à la pratique du télétravail, notamment sur certains points. La flexibilité du temps de travail en fait partie. « Aucune heure supplémentaire n’est prise en compte avec le télétravail. Normalement, chaque employé qui effectue plus de 8h par semaine, soit 160h par mois, devrait en bénéficier même en travaillant à domicile. Mais l’employeur considère plutôt le volume horaire de 173.33 défini dans le code du travail, lequel ne correspond pas au télétravail. Quoi qu’il en soit, l’OIT est du même avis que les travailleurs sur la comptabilisation hebdomadaire du volume horaire du travail pour mieux calculer les heures supplémentaires, au lieu de les accumuler pendant des mois », rapporte le coordonnateur national du CTM. Il a fait partie des participants à l’atelier de consultation nationale sur la refonte du Code du travail, en mars dernier à Antsirabe. La pandémie de Covid- 19 et ses impacts sur le monde du travail ont été abordés à cette occasion. Néanmoins, l’application du règlement intérieur d’une société face au télétravail reste une question sans réponse jusqu’ici. D’ailleurs, aucune résolution n’a encore été adoptée à l’issue de cet atelier…
Recueillis par Patricia Ramavonirina




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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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