Au début de cette semaine, le corps sans vie de la prénommée Ony (20 ans), cette jeune femme malagasy, avait été retrouvé au domicile d’un Français domicilié à Ambohibao Antehiroka. Mardi dernier, ses proches étaient venus à la morgue de l’hôpital d’Ampefiloha pour récupérer sa dépouille. Au premier constat, la victime aurait été assassinée. Des témoins assurent avoir vu des bleus sur son cou, preuve que la malheureuse aurait été étranglée. Le médecin légiste certifie que le décès aurait dû remonter au moins trois jours plus tôt.
Puisqu’il y a donc une suspicion de meurtre, le Français, qui fut le présumé compagnon de la victime, apparaît comme le principal suspect. D’ailleurs, les gendarmes l’ont arrêté à son domicile même après qu’ils ont été informés sur le drame. Hier, son audition par les
enquêteurs de la gendarmerie a dû être retardée. « En cause, le suspect a demandé à ce que son avocat le défende. Il nous a donc fallu
informer l’Ambassade de France sur sa requête. D’autant plus que c’est son droit absolu d’avoir un avocat. C’est seulement après qu’on va le traduire devant la justice, et ce, d’après la disposition du juge. Le déferrement se tiendra donc dans les prochaines heures», confie une source auprès de la Gendarmerie.
Jusqu’à preuve du contraire, le Français est le principal suspect dans cette affaire. Les deux enfants mineurs sous la garde du père après son divorce ont été repris par leur mère après le moment où elle a été informée de la situation peu enviable de son ex-mari. Dans les heures qui suivaient l’arrestation de leur père, c’est leur maîtresse d’école qui s’est porté volontaire pour garder les enfants. Depuis hier, selon une source proche du dossier, ces enfants en bas âge sont en principe avec leur mère.
Franck R.