Publié dans Société

Explosion des formes graves du coronavirus - Une pénurie de bouteilles plutôt que d'oxygène

Publié le lundi, 12 avril 2021

Actuellement, la majorité des personnes atteintes de la Covid-19 requièrent une assistance respiratoire. Avec les besoins en oxygène pour ces patients, la Grande île, plus particulièrement la Capitale, fait face à une pénurie de cet élément chimique indispensable à la survie. Une bouteille d'oxygène remplie se vend actuellement à des millions d'ariary. Pire encore, il faut parcourir des kilomètres et remuer ciel et terre pour pouvoir s'en procurer.

 

« Nos bouteilles sont sous location. Les clients paient une caution et la location, le temps qu'ils les retiennent. A ce jour, nous ne disposons plus de bouteille. Nous ne sommes pas en mesure de déterminer la date de reprise de l'approvisionnement, cela dépend du retour des bouteilles. Par contre, si un acheteur veut tout simplement de l'oxygène, il faudra attendre son chargement à Tamatave. Le mètre cube d'oxygène est dans ce cas fixé à 18 500 ariary hors taxe, tandis que les frais de remplissage coûtent 19 500 ariary. Donc, le prix d'une bouteille est calculé suivant sa capacité », a témoigné un personnel d'une entreprise spécialisée dans la vente d'oxygène à Antananarivo.

« Au pire, un kilo de ce gaz à usage médical destiné à soigner des patients hospitalisés se vend à 10 000 ariary. Une bouteille remplie coûte 50 000 ariary et le prix de sa consignation est fixé à 100 000 ariary. Cependant, avec la hausse de la demande des consommateurs, l'offre ne suit pas. En tournant 24h/24, la production d'oxygène demeure suffisante. Nous en disposons d'une quantité importante à Antananarivo. C'est le conditionnement qui pose problème. Les fournisseurs de bouteilles ne sont pas en mesure d'approvisionner davantage. Les vendeurs n'optent pas pour une consignation ou un retour obligatoire des bouteilles. Pour cette raison, et par peur d'être à sec, les usagers retiennent en stock leurs bonbonnes tout en achetant une nouvelle en cas de besoin. Je connais six familles qui disposent en tout de 13 magnums vides qui ne leur servent plus à grand-chose, du moins pour l'instant »,  a expliqué un technicien auprès d'un  fournisseur d'oxygène.

Selon un médecin, si l'état de santé d'un patient demeure compliqué, il pourrait écouler deux magnums de 15 litres par jour. Donc, imaginez le nombre de bouteilles utilisées si le besoin en oxygène dure dans les 3 à 5 jours. L'hôpital où celui-ci travaille peut toujours les approvisionner, mais il doit avoir une réserve prête à servir. Or, la majorité des personnes testées positives au coronavirus et qui sont hospitalisées sont des patients oxygéno-requérants.

Rappelons que le Président de la République Andry Rajoelina vient d'annoncer la distribution de 800 bouteilles d'oxygène, à répartir au niveau de tous les établissements hospitaliers de la Grande île, et cela en fonction de leurs besoins.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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