Publié dans Société

Assassinat de l’époux d’un médecin à Tsiroanomandidy - 4 assaillants exécutés sommairement

Publié le mardi, 10 août 2021

Lundi dernier, la localité d’Ambararatabe dans le District de Tsiroanomandidy avait été le théâtre d’une effusion de sang. Quatre suspects, accusés d’avoir pris part dans de multiples assauts armés ayant coûté la vie à l’époux d’un médecin de la région, la victime étant âgée de 60 ans, avaient été appréhendés par le fokonolona.

Sans autre forme de procès, les membres de ce dernier ont exécuté les dahalo ou présumés tels.  Même si la majorité des habitants se sont félicités de l’élimination de ces bandits, d’autres se montrent toutefois prudents. « Il n’a pas fallu les tuer immédiatement car il faudra passer par l’enquête pour qu’on puisse remonter la filière », déclare un villageois d’Ambararatabe.

Pourquoi cette effusion de sang ? Tout a commencé vendredi dernier lorsqu’un gang armé a pris pour cible la famille d’un médecin du Centre de santé de base ou CSBII local. Le raid des bandits a coûté la vie au sexagénaire tandis qu’une autre personne de sa famille fut blessée au cours de celui-ci. Les malfaiteurs ont emporté une somme d’argent et des téléphones.  Mais loin de se contenter de ce résultat, les assaillants ont réédité leur sale coup, lundi dernier. « Si une partie des assaillants s’attelait à bloquer toutes les issues, empêchant ainsi les habitants de sortir de chez eux, une autre s’affairait pour les attaquer à leurs domiciles », confie une source d’information locale. Mais c’était sans compter la colère des villageois qui ont réagi de façon particulièrement musclée pour empêcher les agresseurs de continuer à semer la terreur. Il y eut alors un accrochage entre les deux camps, au cours duquel les membres du fokonolona ont réussi à mettre la main sur les quatre bandits armés.

Néanmoins, cette soudaine flambée de la violence inquiète plus d’un. D’habitude, Ambararatabe connait un calme relatif. Mais au cours de ces deux derniers mois, la situation a dégénéré rapidement, notamment après l’assassinat de l’époux de ce médecin. « C’est la première fois que ce genre de situation se produit à Ambararatabe », explique une jeune femme.  Le désarroi de la population locale à cause de cette insécurité ambiante est tel qu’elle a fait appel aux hommes d’église pour prier en sa faveur. De leur côté, les Forces de l’ordre, qui souffrent d’un sous-effectif, s’efforcent de rassurer les gens par leur présence, tout en menant à la fois une enquête à propos de ces récents évènements sanglants observés sur place.

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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