Publié dans Société

Violences faites aux femmes - Trente survivantes se relèvent

Publié le lundi, 04 octobre 2021


30 jours de formation intégrée. 30 femmes survivantes des violences basées sur le genre (VBG) ont pu bénéficier de diverses séances de développement personnel, de gestion simplifiée et de planning familial. Ceci en dehors des formations professionnelles en coupe et couture, broderie ou encore en cuisine et pâtisserie, selon leur choix, dispensées au centre spécialisé en lutte contre les VBG et la prise en charge des personnes victimes, sis à Mahamasina. « Le développement personnel a démarré la formation intégrée, le 6 septembre dernier. Ceci face aux douleurs, peur, angoisse et déception constatées lors de la première séance. La formation a pour objectif de leur octroyer les connaissances nécessaires pour mieux se redresser et aller de l’avant », déclare Mialy Rajoelina, Première dame et non moins ambassadrice de lutte contre les VBG. C’était hier à Mahamasina, lors de la cérémonie de remise d’attestations de fin de formation des survivantes.
« Au départ, nous étions venues ici pour se plaindre quant aux violences conjugales que nous avons subies quotidiennement. Mais nous avons été chanceuses d’être appelées pour bénéficier de cette formation intégrée. Le développement personnel nous a aidées à faire face aux problèmes qui nous ont étouffées. Désormais, nous savons gérer nos émotions. Nous sommes maintenant débout, prêtes à prendre en main notre vie », témoigne LJ, parmi les survivantes prises en charge au centre spécialisé.
La formation intégrée a pu se réaliser grâce aux contributions de divers partenaires de l’association Fitia, à savoir le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), le programme national « Fihariana », les associations JUNIOR MBA et ZARASOA, les Centres de formation professionnelle (CFP) de Tsimbazaza et d’Antsofinondry, le LTA ainsi que l’association « Fianakaviana Sambatra » (FISA) Andoharanofotsy.

Une étape pour l’autonomisation
« Les violences basées sur le genre font partie des fléaux auprès de notre société, souvent dissimulés. La lutte y afférente devrait s’enchaîner », affirme Gabriella Vavitsara Rahantanirina, numéro Un du METFP. « Ces 30 femmes survivantes méritent notre reconnaissance puisqu’elles ont osé briser le silence, se sont redressées et ont franchi une étape importante pour vaincre la peur pour dénoncer les violences qu’elles ont endurées », reconnait la Première dame et présidente fondatrice de l’association Fitia. « Maintenant que la formation est finie, vous pouvez être fières de votre progrès et des résultats de vos efforts pour votre autonomisation », ajoute cette ambassadrice de lutte contre les VBG.
La cérémonie de sortie de la promotion « Fandresena » a été une occasion de remettre aux survivantes des kits de démarrage, avec lesquels elles pourront commencer des activités génératrices de revenus et assurer leur indépendance financière. Pour sa part, l’entreprise Huawei a remis des matériels informatiques pour le centre spécialisé, dans le cadre de sa collaboration avec l’association Fitia et son programme de lutte contre les violences. D’ailleurs, les 30 femmes survivantes seront les premières bénéficiaires d’une formation en informatique.
Patricia Ramavonirina



Fil infos

  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse
  • Actu-brèves
  • Monde carcéral - Traiter les prisonnières dignement
Pub droite 1

Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

A bout portant

AutoDiff