D’après une source d’information, les mensonges que la conductrice de la Toyota Rav4 aurait avancés durant l’enquête à tous les niveaux, aussi bien à la Gendarmerie que devant le juge d’instruction, expliquent cette décision du Parquet pour la retenir. « La dame ne cessait de bafouiller dans ses explications plutôt incohérentes du début jusqu’à la fin », commente une source. D’ailleurs, le conseil de famille de la victime a sérieusement averti, et ce, avant même le déferrement de l’affaire hier que trop de rumeurs ont été avancées pour que la personne suspecte puisse se défendre, et qu’elles étaient loin d’être convaincantes. Pire, ces mêmes rumeurs ont tenté de renvoyer la balle à un autre conducteur, celui d’une Hyundai Starex, du moins lors de l’éclatement de l’affaire. Pourtant, ce dernier n’avait absolument rien à voir dans l’accident. Pour preuve, il a été relâché après que les enqueteurs images aient visionné les images vidéo enregitrées au momentt du drame. Inutile d’ajouter aussi que la victime se trouvait encastrée sous la Toyota Rav4 après les terribles chocs qu’elle a subis. De son côté, le propriétaire de la Starex avait, lui aussi, comparu. Mais c’est par l’entremise de son avocat que sa mise en liberté avait été connue, hier.
Les proches de la victime seraient satisfaits de la décision de la Justice sans qu’ils ne l’aient exprimé officiellement, du moins au moment où nous écrivons ces lignes. La veille, c’est-à-dire lundi dernier, ils ont manifesté sur le parvis du Palais de justice à Anosy. Avec l’assistance d’une poignée d’autres Chinois et d’autres citoyens qui étaient indignés par l’attitude non-coopérative et surtout l’allégation comme quoi l’automobiliste en cause aurait obtenu une liberté provisoire, ils ont exprimé leur ardent désir de savoir que justice soit faite. On a pu voir les parents de Kevin encore accablés de douleur, en particulier sa maman.
Le drame est survenu vers 6h du matin, le 23 septembre dernier alors que le jeune Kevin Y. était sur le chemin de l’école. Lors de l’enquête, l’accusée avait demandé à visionner les images video prises par la caméra de surveillance d’un hôtel devant lequel l’accident s’est produit. Et là, il s’avérait que la Starex n’était passée à la hauteur de l’endroit qu’après quelques minutes où les faits étaient survenus. La balle est donc dans le camp de la Justice pour trancher définitivement sur le sort de la conductrice de la Toyota.
Franck R.