Publié dans Société

Députée Anyah - « Je suis contre toute forme d’avortement »

Publié le mercredi, 20 octobre 2021

Non catégorique. La députée Anyah, Aina Rafenomanantsoa de son vrai nom, l’a fait savoir publiquement hier sur sa page Facebook. Une publication relative à l’avortement qui a suscité beaucoup de commentaires, des critiques en majorité. Ce niet catégorique fait référence à la nouvelle proposition de loi relative à l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG), laquelle est prévue passer à l’actuelle session ordinaire de l’Assemblée nationale.

« Je suis contre l’avortement, quelle que soit sa forme. La nouvelle proposition de loi sur l’ITG constitue une ouverture à la vulgarisation de l’avortement. 95% des cas d’avortement sont volontaires, c'est-à-dire suite à une décision prise par la femme qui ne veut pas de l’enfant. Seuls 5% des cas se font pour des raisons médicales ou suite à des violences. En faire une loi pour les 5% est-il vraiment nécessaire ? », argue la députée élue au 3è Arrondissement d’Antananarivo. D’après cette parlementaire, « l’interruption de grossesse, thérapeutique ou autre, est un cas de non respect du droit à la vie et du droit à l’avenir. Le fœtus reste un être à part entière, et non le corps de la mère. Des femmes cherchent à tout prix un enfant, pourquoi ne pas le leur donner au lieu de les tuer ? »

Des réserves pour…

« L’avortement n’est pas une solution ultime », insiste le rapporteur général adjoint de l’Assemblée nationale. « Je peux comprendre les douleurs et calvaires des victimes de viols ou d’inceste. Mais l’enfant n’en est pas responsable. Il reste innocent malgré tout », ajoute t-elle. « Toute forme d’avortement reste dangereux pour la femme, vu les séquelles sur les organes du corps et les impacts psychologiques que cette pratique engendre. J’émets plutôt des réserves pour les excuses thérapeutiques. Comment déterminer les cas vu que c’est trop large ? Si l’avortement est dépénalisé, du moins pour la forme thérapeutique, il y a-t-il des balises ? », s’exprime la députée Anyah. « Le code pénal malagasy interdit l’avortement, quoi que les pratiques clandestines se pérennisent. Pourtant, la proposition de loi donne aux femmes un motif de le faire librement », d’après ses dires.  Et d’ajouter « Quant aux cas extrêmes de grossesse dangereuse, le médecin pourrait sauver la mère, sous des conditions ». Bref, cette parlementaire s’oppose catégoriquement à toute forme d’avortement, voire à la proposition de loi afférente à l’ITG.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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