Publié dans Société

Braquage d’une boutique à Analakely - Quatre bandits armés dérobent 25 millions d’ariary

Publié le vendredi, 03 décembre 2021


Vers 10h du matin, hier, le magasin de textile baptisé « Annexe Badri », sis derrière les pavillons d’Analakely, avait été la cible d’un assaut de bandits, au nombre de quatre. Equipés d’au moins trois pistolets automatiques, les assaillants ont opéré à visage découvert, ou presque, car à peine dissimulé par leur masque. L’acte a causé quelques frayeurs chez les passants, assez nombreux à être témoins de la scène du fait que les malfrats ont ouvert le feu afin de couvrir leur fuite. Après quoi, ils étaient repartis avec le butin, soit une somme d’au moins une vingtaine de millions d’ariary. « Ils ont tout raflé après avoir fouillé toutes les étagères : téléphones, au moins deux mais surtout aussi les sommes d’argent. L’un d’eux, afin de terroriser les riverains, n’a pas hésité à tirer en l’air. D’ailleurs, on a pu récupérer encore une douille à l’endroit », explique le propriétaire d’origine indopakistanaise. Au moment des faits, des membres de la famille du gérant se trouvaient, par le hasard des circonstances, dans le magasin. « Les voyous n’ont pas épargné non plus nos proches qui étaient présents. Ces derniers se sont fait également déposséder de leur argent mais aussi de toutes leurs affaires », se désole notre interlocuteur.

De leur côté, les quatre agents de sécurité qui surveillent l’extérieur affirment avoir été également menacés sinon terrorisés.  « Comment voulez-vous que l’on puisse réagir avec des armes à feu pointées sur vous ? Très rapidement, les voleurs ont mis les liquidités dans une sacoche avant de quitter définitivement le secteur à pied », explique un agent de sécurité.

Revoyons les faits. Les quatre larrons ont fait alors irruption dans la boutique en se comportant comme des clients ordinaires. « J’ai  d’abord cru qu’ils étaient ivres et je les ai conseillés de s’informer auprès de deux vendeurs. C’était à ce moment qu’ils ont soudainement braqué leurs armes sur nous tout en ordonnant de donner toutes les liquidités en notre possession. Pendant cela, ils n’ont pas cessé de braquer leurs fusils sur nous », poursuit le commerçant. Profitant alors du moment de stupeur et surtout de terreur de celui-ci et de tous les autres, les malfaiteurs ont eu à loisir de dérober le contenu des caisses de la boutique. Ils ont tout pris! Ce n’est que plusieurs minutes après que les victimes ainsi que les passants ont osé réagir en donnant l’alerte aux Forces de l’ordre. Du coup, le commissariat du 1er Arrondissement a dépêché ses éléments sur place. A notre arrivée sur les lieux, deux policiers dont un gradé étaient encore en faction devant le magasin resté ouvert malgré le triste évènement. « D’ores et déjà, c’est la brigade criminelle qui relaie le commissariat dans la poursuite de l’enquête. Notre tâche se borne  maintenant à sécuriser les victimes”, nous explique le gradé. En attendant que la Police ne s’exprime officiellement sur cette affaire, les déclarations du commerçant victime laissent perplexes plus d’un : « Je crois que celui qui a pu faire ça est quelqu’un qui nous connaît », affirme-t-il.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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