Publié dans Société

Dénonciation des injustices  - Facebook utilisé à bon escient !

Publié le lundi, 20 décembre 2021

Les réseaux sociaux représentent actuellement une plateforme de partage la plus prisée par la population malagasy. En plus de la création des relations entre les membres, les médias sociaux permettent également de partager ou de publier divers contenus. Ces derniers mois, l’aspect de diffusion immédiate et rapide des informations a été très bénéfique pour les usagers, notamment en cas de dénonciation des injustices, une pratique qui est de plus en plus répandue sur les réseaux sociaux. 

A titre d’illustration,  on peut citer les deux vidéos publiées sur Facebook en décembre 2020. La première montrait en détail comment un homme a tabassé un petit garçon à Soavimasoandro-Amboditanimena. A l’issue de l’enquête policière, l’auteur de cette maltraitance, un père ayant infligé des coups à son petit garçon âgé de 11 ans, à écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement, assortie d’une amende d’un million d’ariary, le tout avec sursis. La deuxième vidéo, réalisée le 16 novembre dernier, montrait un policier en train de rouer de coups un homme tenant entre ses mains un enfant à Miandrarivo-Ambanidia, a également fait le tour des réseaux sociaux en un temps record. Les internautes ont condamné l’agression à travers des partages. L’auteur de cet acte a été par la suite condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis, assorti d’une amende de 540 000 ariary pour abus de fonction, violence et voie de fait. Certainement, sans le partage de la vidéo, la scène serait passée inaperçue. 

L’on se souvient aussi de l’alerte « disparition » de Soanihary, une petite fille de 11 ans, faite par ses parents ainsi que ses proches sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, le 6 novembre dernier.  Cet enfant a pu retrouver sa famille après que des utilisateurs de Facebook aient aperçu cette fille du côté de Behoririka.  Des cas de vols de voitures y sont aussi souvent dénoncés. A preuve, le 5 décembre dernier, la disparition d’une voiture 4×4 de marque Nissan Patrol Y61 a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Le lendemain, le véhicule a déjà été récupéré par les éléments de la Gendarmerie d’Ambohidratrimo dans une petite forêt située dans leur zone d’intervention.

Et récemment, une jeune femme victime d’attouchement sur ses seins par un receveur de bus reliant le centre-ville et Ambohimanarina, s’est plainte sur Facebook. Sitôt les faits publiés sur ce réseau social, la Police nationale a mis la main sur cet individu pervers. Aussitôt, il a été envoyé à la maison centrale d’Antanimora après les procédures judiciaires.

Certes, ces quelques dénonciations ont porté leurs fruits. Toutefois, les utilisateurs des réseaux sociaux ignorent les étapes à suivre quand ils espèrent qu’une enquête policière et une application de la loi se réalisent après avoir déposé une plainte. Selon le lieutenant-colonel Herilalatiana Andrianarisaona, coordonnateur de la Cellule de la lutte contre la cybercriminalité (CLCC) auprès du ministère de la Communication et de la Culture (MCC), tout individu qui a l’intention de déposer une plainte pour menaces de mort, injures, outrages, incitations à la guerre tribale ou encore à la haine raciale, pornographies et tant d’autres formes de violence envers la partie civile, diffusées actuellement sur Facebook, doit suivre les règlements.  En effet, ce sont surtout les publications sous forme d’injure ou de diffamation ciblant l’Etat dont les Administrations publiques, les membres du Gouvernement ou ceux de l’Assemblée parlementaire, les fonctionnaires publics, les dépositaires ou agents de l’autorité publique, les citoyens chargés d’un service ou d’un mandat public, temporaire ou permanent qui sont systématiquement traitées par le Parquet, ce dernier étant également une organisation des ministères publics. Et cela s’applique même si aucune plainte n’a été déposée par l’Institution concernée. 

K.R. 

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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