Publié dans Société

Kidnapping à Amboasary Gara - Plus de 100 millions d’ariary exigés

Publié le dimanche, 09 janvier 2022

Les ravisseurs, une bande armée, auraient initialement exigé une rançon de 130 millions d’ariary. Après plusieurs négociations par téléphone, les kidnappeurs auraient fixé à 100 millions d’ariary le montant. Une énième discussion l’aurait fait baisser à 95 millions d’ariary. La transaction devrait avoir lieu cette semaine. Faute de quoi, les criminels exécuteraient leurs otages, une femme enceinte et un enfant.

Un responsable de la Gendarmerie a confirmé le fait. Selon plusieurs sources qui se recoupent, un enlèvement a bel et bien eu lieu avant la fête de la Nativité au village de Somangana situé à l’est du Chef-lieu de la Commune rurale d’Amboasary Gara (MLA), lequel étant à 60 km au nord de la ville de Moramanga sur la RN44.

Les ravisseurs auraient planifié leur coup depuis des mois. Ceux-ci auraient surveillé les mouvements de leurs cibles durant un temps. Ils ont ciblé une famille rurale mais assez nantie. Alors qu’une trentenaire et son enfant ont rendu visite à des proches, ils se sont fait enlever par des inconnus. Ces derniers auraient été présents au village au moment du fait.

En communication

Suivant les informations qui circulent, les auteurs du rapt auraient invité par téléphone le père de famille à alerter les villageois car ils seraient sur le point de lancer un assaut. Au moment où celui-ci est effectivement allé informer les autres, les ravisseurs sont entrés à la maison pour cueillir calmement la mère avec son enfant. La famille des otages a connu l’enfer depuis. Tout contact se fait par des appels téléphoniques.

La traque a été lancée. La brigade anti-kidnapping (BAK) de la Gendarmerie nationale a sûrement pris l’affaire en main. Le groupe avec les otages est en perpétuel déplacement. Les recherchés auraient été repérés un peu plus au nord du point d’enlèvement. Des habitants racontent que les ravisseurs laissent régulièrement l’otage adulte entrer en communication avec sa famille pour que celle-ci accélère le versement de la rançon.

La collecte de l’argent demandé est une course contre la montre pour les concernés. Ils mettent en vente à la hâte des biens ayant des valeurs comme maisons, terres, bœufs… De temps à autre, l’époux lui-même fait savoir l’évolution de la situation sur son compte. Il publie même la photo de sa femme. Des demandes de précision en message privé n’ont obtenu aucune réponse, ce qui est tout à fait compréhensible.

Del Kely

Les parents de la kidnappée habitent au village d’Ambohibolakely, Commune rurale de Morarano Gara (MLA), où le tristement célèbre chef des kidnappeurs Del Kely était capturé au crépuscule du 13 mai 2021 par un commando alors sous les ordres de l’actuel commandant de la Gendarmerie, le Général de division Andry Rakotondrazaka, appuyé par des éléments de la compagnie territoriale de la Gendarmerie de Moramanga.

Le triangle Amboasary Gara-Fierenana Amboasary-Morarano Gara semble abriter un repaire des kidnappeurs. L’enlèvement d’avant le jour de Noël n’est pas le premier de son genre dans ce périmètre. Un exercice militaire s’y est déroulé en octobre. Le rapt, quelle qu’en soit l’issue, doit mobiliser aussi les défenseurs du droit de la femme et de l’enfant.

La rédaction

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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