Publié dans Société

Infanticide à Antsirabe - La thèse d’un pacte satanique privilégiée

Publié le lundi, 10 janvier 2022


Vendredi dernier, Zara Tobie, un petit garçon de 5 ans d’une famille aisée, a été assassiné de façon atroce, voire inhumaine à Antsirabe. La victime est le 3e membre de la fratrie composée de 4 enfants.  Il fut lardé de couteau avant d’être égorgé, puis son corps finalement jeté dans la rivière de Sahanivotry. Le plus horrible dans cette affaire, c’est que R.T,  le présumé meurtrier dans l’affaire, n’est autre que le propre père du gosse. D’ailleurs, le chef de famille a fait l’aveu devant les enquêteurs, après son arrestation le lendemain même des faits. Bien qu’une source auprès de la Gendarmerie, à Antsirabe, préfère parler encore d’un mystère pour tenter de percer le mobile de ce crime abject, elle ne cache pas pourtant que le geste du suspect a trait à un pacte satanique. Ce pacte se traduirait alors par un meurtre sacrificiel du gamin en vue d’un enrichissement du premier. « Bien entendu, tout cela reste encore une hypothèse.  Mais le suspect a expliqué avoir reçu de la part de certains inconnus un appel téléphonique pour lui faire pression, sinon lui demander simplement de tuer son propre fils s’il veut être davantage riche », concède notre interlocuteur.
En attendant confirmation, l’enquête menée conjointement par la Police et la Gendarmerie suit son cours. Et à la lumière des gestes et faits du chef de famille en cause, il ne pouvait qu’avoir des complices dans l’affaire, ne serait-ce que ces personnes qui lui ont parlé au téléphone. « Evidemment, des arrestations sont encore en vue », ajoute cette source. Mais complices ou pas, le père de famille suspect devra être déféré au Parquet ce jour, ou au plus tard mercredi prochain.
Rappel des faits. Tout a démarré par une information fournie par des indicateurs anonymes en début de soirée, vendredi dernier,  comme quoi ce père de famille et son petit garçon auraient été kidnappés par des individus circulant à bord d’une Hyundai Terracan.   
Et que les ravisseurs, au nombre de deux, seraient équipés d’armes à feu, du moins selon les dires de R.T devant la Gendarmerie. Puis, ces preneurs d’otage se seraient emparés de l’enfant par la force. « Avant qu’ils ne prennent la direction du Sud, les bandits auraient affirmé au père du petit garçon qu’ils devront se rencontrer ensuite à Ambositra », explique cette source de la Gendarmerie. Entre- temps, cette dernière, sitôt informée, a démarré une enquête et placé des barrages de contrôle tout au long de cet axe du Sud.
En se rendant toutefois au domicile de la famille de R.T à Antsirabe,  les gendarmes ont constaté des traces de sang dans la cuisine de l’appartement, et surtout dans le garage. Vers 23h30 le même soir, le 4x4 conduit par le chef de famille suspect fut intercepté par une autre équipe de gendarmes à Vinaninkarena. C’est là que R.T devait raconter à ces derniers que les ravisseurs ont enlevé son enfant du côté de la gare. « Mais en vérifiant le véhicule  de plus près, les gendarmes ont découvert aussi des traces de sang dans la malle arrière. Du coup, l’attitude et le comportement de R.T. ont éveillé le soupçon des Forces de défense», confie encore notre source. Le flair des enquêteurs de la Gendarmerie encadrés par le commandant d’une unité à Andranomadio, en l’occurrence le GPHC Olivier Raniriarisoa, leur a permis de douter sur l’authenticité du kidnapping du petit Tobie, que les premiers l’ont du coup arrêté.

Terrible aveu
Le lendemain de son arrestation, le suspect était passé à l’aveu en expliquant qu’il aurait dû choisir son quatrième enfant. Mais puisque ce dernier est encore trop petit, il a dû alors se rabattre sur Zara Tobie. L’homme a donc tué  ce dernier  dans sa cuisine en le lardant de coups de couteau, et en l’égorgeant avant qu’il n’aille jeter son cadavre dans le Sahanivotry. En faisant un constat sur les lieux, avec R.T à leur côté, les Forces de l’ordre découvrent effectivement le corps sans vie du petit enveloppé dans un tapis. Dire que le suspect qui a eu quatre enfants d’avec son épouse puisse en arriver là et tomber de la sorte si bas, alors qu’il ne manque apparemment de rien : maison, voiture, enfin une profession qui lui permet de vivre plutôt correctement, lui et les siens. Affaire à suivre !
Franck R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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