Publié dans Société

Intempéries dans la Capitale - 10 personnes périssent dans des circonstances tragiques

Publié le mardi, 18 janvier 2022



Certains parlent de la convergence intertropicale, littéralement « ilay fito », selon un jargon national. Il s’agit de ces pluies diluviennes et incessantes, qui s’abattaient sur la Capitale et ses environs, lundi soir dernier. Les conséquences de ce mauvais temps, à la fois sur le plan humain et matériel, furent assez lourdes. D’après un récent bilan du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), ces grosses pluies ont fait 10 morts et 2 blessés. La moitié des victimes est constituée d’enfants. Quant aux circonstances des drames qui les ont emportées, elles sont assez similaires. Un glissement de terrain ou surtout un écroulement de mur de soutènement qui surplombe les domiciles des victimes. C’était le cas à Bemasoandro-Manantenasoa où trois jeunes membres d’une fratrie ont péri dans des conditions dramatiques. Vers 2h du matin hier, un haut mur s’écroulait sur la maison où les malheureux dormaient. Même tragédie à Nanisana où deux enfants de 3 et de 7 ans ont été surpris par la mort lorsqu’un autre mur s’effondrait brutalement sur leur abri de fortune, constitué de sachet en plastique. Idem à Manjakaray avec la perte de deux petits et à Ambohimangakely où deux autres enfants d’une fratrie ont péri dans des circonstances semblables, sans oublier la mort de cet adulte à Soavinimerina. Par ailleurs, à Ambohimanandray-Ambohimanarina, une fillette a eu la vie sauve grâce aux efforts du « fokonolona » et des pompiers pour la dégager des décombres de sa maison. Mais le mauvais temps a occasionné aussi d’importants dégâts sur les infrastructures, entre autres à Ankaditapaka et également à Ambohimitsimbina où le trafic est interrompu sur une portion de rue après un glissement de terrain.

500 personnes déplacées

Tous les bas-quartiers ont été presque submergés par l’eau, tels que Manarintsoa-Isotry, Antohomadinika, Anjezika, Andavamamba, Ampefiloha-Ambodirano et même plus proche comme Ampefiloha, Anosy ou encore Antanimena, etc. A Anjezika, ces inondations étaient telles que des riverains ont dû sortir hors de chez eux vers 4h du matin, hier. Car dans ces quartiers bas qui sont caractérisés par l’inexistence d’un plan d’urbanisme, l’eau de ruissellement et de canalisation submerge les zones d’habitation précaire et les voies de servitude. Le dernier bilan émanant du BNGRC, datant d’hier, a annoncé 500 personnes déplacées.
 
En collaboration avec la Commune urbaine d’Antananarivo et quelques départements ministériels, des sites d’hébergement mis en place dans 5 endroits de la Capitale. Ces sites sont déjà prêts à accueillir les sans-abri, notamment dans la Zone Floréal Andraharo, sur la Digue d’Ambodimita, au gymnase de Besarety, Mahamasina et celui d’Ankorondrano. Deux lignes vertes sont ainsi à la disposition de la population en cas de danger immminent ou d’une menace, comme les glissements de terrain, l’écroulement des habitations, murs de soutènement ou arbres… Il s’agit du 034 34 670 08 pour la Police municipale et le 034 34 670 09 pour les sapeurs-pompiers en cas d’appels d’urgence. Tout au long de cette nuit terrible, les sapeurs-pompiers de Tsaralalàna ont reçu au moins 30 appels de secours et leurs équipes d’intervention et de secours ont effectué une dizaine de sorties, même jusque tout au long de l’après-midi, hier.

Franck R. et Anatra R.



 

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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