Un meurtre avec préméditation serait le principal chef d'accusation. Mais l'homme serait également trempé dans une histoire de chèque sans provision. Un acte prémédité car, le dimanche 16 janvier dernier, lorsque la négociation a mal tourné entre les deux hommes. Le suspect a eu mailles à partir avec l'entrepreneur malagasy à propos d'une histoire de dettes avec un montant de 300 millions d'ariary qu'il devait notamment à ce dernier.
Dès le lendemain même des faits, le ministre de la Justice, Imbiki Herilaza, s'est exprimé sur l'affaire. Il a confirmé l'accusation sinon le caractère prémédité de l'acte du Français : “A l'HOMI, les médecins ont terminé l'autopsie qui a prouvé que le décès de la victime avait été occasionné par une agression faite à l'aide d'un couteau. Junot Ramananarivo fut mortellement touché dans ses organes vitaux”, a déclaré alors le ministre devant la presse.
Ainsi donc s'est dénoué cette affaire, du moins en attendant le jugement de l'accusé. Cependant, aucune date n'a été encore fixée pour le procès. D'autant plus que le tribunal est encore en pleine période de vacances judiciaires.
Mais revenons brièvement aux faits. Le garde du corps de Junot raconte en détail les derniers moments de ce dernier et lors de son rendez-vous avec le Français près de Pullman à Ivandry. Le bodyguard relate les circonstances du drame. 5 ou 50 minutes après, je l'ai entendu hurler et m'appeler à son secours. Lorsque je l'ai vu, Junot était déjà tout en sang, presque sur l'ensemble du corps. C'était seulement là qu'il m'a dit qu'il s'agit de Loïc ! J'ai vu qu'un morceau de métal était resté planté dans son plexus. J'ai dégainé mon arme de service. Pendant cela, le malheureux s'effondrait sur le dos, la tête en premier, tout en retirant vivement l'objet tranchant de sa plaie alors que je lui ai conseillé de ne pas le faire”, renchérit notre interlocuteur.
Pendant que la victime a agonisé, le suspect français a été arrêté par le garde du corps de Junot.
Franck R.