Publié dans Société

Passage du cyclone Batsirai - Mananjary totalement détruite 

Publié le dimanche, 06 février 2022

Ruinée, la ville de Mananjary est détruite à 95 % après le passage du cyclone tropical intense Batsirai dans la nuit du samedi à dimanche. Les dégâts sont énormes. Plusieurs habitations en « falafa » ou en dur, des églises, écoles, bureaux administratifs, hôpitaux et même des sites d'hébergement pour accueillir les sinistrés se sont écroulés jusqu'au fondement, tandis que certaines familles ont vu leurs toits arrachés par le vent.

Leurs biens sont emportés par les eaux et la mer qui sont montées jusque dans leur village. « La ville de Mananjary est détruite à 95 voire à 98 %. Le bureau de la Région, du préfet et du gouverneur sont endommagés et les dossiers sont tous détruits », raconte le gouverneur de la Région de Vatovavy. Les dégâts sont tellement monstrueux. Le gouverneur les décrit comme des images apocalyptiques. 

Quant à la ville de Mahanoro, les vagues ont emporté une partie du cimetière des Chinois. Plusieurs corps y sont déterrés. Des cases en bois, des arbres déracinés ou des poteaux électriques se sont effondrés sur des maisons d'habitation et les chaussées. Outre les infrastructures, les cultures sont également détruites. Dans les Communes rurales d'Emagnobo, Bevoay et Analamary, les champs de riz, de manioc et de maïs sont engloutis par l'eau. Le District de Nosy Varika est aussi gravement touché par le passage de ce cyclone Batsirai. La localité est actuellement isolée et est endommagée à 90 %. 

Pour la Région d'Atsimo-Atsinanana, plus de 5 500 individus sont déplacés de façon préventive. 

Dans toutes ces villes et District touchés par les intempéries, l'électricité n'est pas encore rétablie. Les habitants vivent tous dans le noir pour le moment. Outre la RN 12, la RN7 est également coupée au niveau de la Commune Iarintsena, District d'Ambalavao, ex-Province de Fianarantsoa.

Anatra R.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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