Publié dans Société

Désaccord autour de l'autonomie des universités - Le MESUPRES préconise la tenue d'une table ronde

Publié le lundi, 25 avril 2022

Depuis hier, les membres du Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs- enseignants (SECES), sections Tana, Fianarantsoa et Majunga, ont lancé le mouvement « Universités et centres de recherche morts ». Pendant une durée indéterminée, les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants observent des journées d'inactivité face à la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de ne pas promulguer la loi sur l'autonomie des Universités et des Etablissements Publics d'Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique (UEPESRS). En fermant par exemple toutes les Facultés à Ankatso ainsi que les écoles supérieures publiques rattachées, les cours sont arrêtés. Les examens déjà programmés pour cette semaine sont interrompus, sans parler des autres perturbations.

En raison du désordre causé, le ministère de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique (MESUPRES) appelle d'abord au calme. Lors d'un point de presse tenu hier, le Professeur Elia Béatrice Assoumacou, numéro du MESUPRES préconise aussi la tenue d'une table ronde afin de trouver une solution. « L'absence des travaux de commission entre la HCC, les Universités et les Etablissements Publics d'Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique avant la promulgation de cette loi demeure, à mon avis, la raison du désaccord. Ce n'est pas encore trop tard d'organiser une table ronde pour se faire comprendre. Avec la présence des techniciens du ministère et des représentants du corps des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, ce sera une occasion d'apporter des explications et d'éclaircir certains points. Non seulement l'autonomie des universités favorise la paix sociale, mais il faut savoir également que la mise au pas des universitaires constitue déjà une pratique mondiale. (…) C'est pour vous dire que même avec l'autonomie financière des universités, l'Etat peut toujours être au contrôle ou encore s'assurer que les infrastructures publiques soient bien respectées », a-t-elle souligné. Et de poursuivre que le ministère de tutelle a initié à trois reprises une large consultation des présidents des universités afin de concevoir cette loi. Or, l'élaboration des contenus s'inscrit dans la recommandation précisée par la décision n° 10-HCC/D3 du 3 juillet 2020 qui appelle le législateur à mettre en œuvre rapidement l'article 95.I.14 de la Constitution en adoptant une loi relative au statut et au régime d'autonomie des universités. Et cela en tenant compte en particulier des principes posés à la création de catégories d'établissements publics ou encore de la nouvelle gouvernance et la plus grande autonomie dans l'usage de leurs moyens, sans oublier leurs règles constitutives - à savoir le rôle de leurs organes de direction et d'administration, les conditions de leur élection ou de leur désignation.

K.R.

 

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Editorial

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     « Un train peut cacher un autre ! » Au mois d’août prochain, le pays s’apprête à accueillir un autre Sommet, celui de la SADC (South African for the Development Community), Communauté pour le développement de l’Afrique australe. Madagasikara, de sa situation géographique, fait partie intégrante de l’Organisation sous-régionale regroupant les Etats de la partie australe de l’Afrique. La SADC, créée en 1992, regroupe 16 Etats membres dont la République de l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, Comores, la République démocratique du Congo, Eswatini, Lesotho, Madagasikara, Malawi, Mozambique, Namibie, Seychelles, la République Unie de Tanzanie, Zambie, et Zimbabwe. C’est une organisation régionale à vocation économique et politique. Elle vise à promouvoir le développement économique, la paix, la sécurité et l’intégration régionale des pays de la région australe de l’Afrique. A ses débuts, la SADC incarnait la lutte contre la ségrégation raciale, contre le colonialisme et l’impérialisme de l’Occident. Presque les…

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