Publié dans Société

Coronavirus - La population malagasy réticente aux vaccins !

Publié le vendredi, 13 mai 2022

Manque de conviction. Depuis que la Covid-19 sévit à Madagascar, une réduction du taux de vaccination a été signalée. En effet, contrairement à ce que les personnes à l'affût de l'actualité croient, il n'y a pas que le vaccin contre la Covid-19 qui n'intéresse pas la population malagasy, mais presque tous les vaccins préservant contre diverses maladies. Hier, le Professeur Zely Randriamanantany, ministre de la Santé publique, a avancé que le taux de vaccination a été de 90 % avant l'épidémie de Covid-19. Actuellement, il est à moins de 50 %.

« La population malagasy se laisse convaincre par les informations véhiculées par les médias et celles qui circulent sur les réseaux sociaux, mais aussi les fausses nouvelles. Les parents savent depuis toujours qu'après un vaccin, un bébé pourrait présenter une fièvre et d'autres symptômes. Et que ce sont des réactions très fréquentes et normales qui ne durent pas plus de deux jours. Et actuellement, après une vaccination, ils ont peur que leurs enfants tombent malades. Ces signes leur paraissent suspects et entrainent la remise en cause du vaccin. Un doute réel sur l'efficacité des vaccins longtemps administrés s'installe », regrette-t-il.

Quelques parents d'enfants à bas-âge qui ont été interrogés, mais voulant rester anonymes, n'ont pas hésité à confirmer leur réticence aux vaccins depuis l’arrivée de la Covid-19. « Je ne sais plus si je vais continuer à vacciner mon enfant (...) Peut-être que je vais reprendre la vaccination mais pas tout de suite (...) Personne ne connait exactement le contenu de la dose de vaccin », se sont-ils prononcés.

Ces propos ont également été soulignés par des notables venus de la Région d’Atsimo-Andrefana. Selon la princesse Zoendreniny Elakovelo, présidente nationale et fondatrice de la Fédération des Communautés royales traditionnelles coutumières et culturelles de Madagascar et non moins supportrice des droits de l'enfant dans le grand Sud, le manque d'information explique cette réticence.

« Dans les zones éloignées et enclavées, l'accès à l'information demeure très limitée. Ce sont donc les bruits de couloir qui fondent les décisions prises par les communautés rurales. Pour y remédier, il faudra leur apporter des explications claires et concises », a-t-elle souligné. Une raison qui a amené le ministère de la Santé publique à collaborer avec eux pour mener une campagne de sensibilisation.

Outre le vaccin anti-Covid-19 ou encore les immunités pour la femme enceinte et l’enfant à naître afin d'éviter des maladies potentiellement graves, le calendrier vaccinal actuel prévoit l'administration gratuite d’un certain nombre de vaccins pour les enfants de 0 à 18 mois. Il s'agit du BCG contre la tuberculose ; VPO contre la polio ; DTC-HepB-Hib contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite virale B, administré en association avec le vaccin contre l’Haemophilus influenzae type b ; Rota contre le rotavirus ; PCV-10 contre les infections pneumococciques, entre autres la pneumonie, la méningite, etc. ; VPI - vaccin poliomyélite inactivé ; VAR contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle.

K.R.

 

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Editorial

  • Appel controversé !
    Le Gouvernement lance un Appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement de 23 chefs de Région. La date de clôture du dépôt des dossiers de candidature est fixée pour le 28 novembre prochain. D’emblée, des observateurs attentifs trouvent curieux d’acter prestement un tel « Appel ». Y a-t-il urgence ? Est-ce qu’un Appel à manifestation d’intérêt pour recruter des chefs de Région présente un caractère si urgent. Vu les urgences prioritaires du moment, cet Appel ne peut-il pas attendre un peu ? N’y a-t-il pas d’autres choses plus importantes et plus essentielles ?

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