Publié dans Société

Destruction de faune - 45 cadavres de makis découverts dans une caisse

Publié le mercredi, 01 juin 2022


Les trafics de faunes endémiques du pays font rage dans les différentes Régions du pays. Pour faire passer clandestinement leurs marchandises, les trafiquants utilisent tous les stratagèmes possibles.  Et c’était bien le cas dans la Région de SAVA, lundi dernier dans la localité de Manitialaka où l’affaire a provoqué la consternation et fait un scandale. Deux passeurs de 29 et de 30 ans y étaient arrêtés par la Police. Informée assez tôt sur cette situation, cette dernière a dépêché ses éléments sur place. Effectivement, ces derniers avaient surpris les deux suspects en pleine tentative de trafic de makis, ces petits singes en voie de disparition dans la Grande-île, et qui auraient été capturés d’une aire protégée locale. L’on a dénombré 46 animaux. Mais comble de la situation, 45 d’entre eux ont été déjà abattus mais surtout aussi dévidés, donc plus ou moins prêts à la consommation humaine. Seul le 46e animal est en vie, comme la photo nous le montre d’ailleurs.
D’après une information policière, les passeurs ont transporté clandestinement les makis morts dans un véhicule de transport en commun. Et ils ne s’attendaient guère à ce que les Forces de l’ordre puissent les identifier puis les arrêter. A preuve, ils s’étaient faits capturés à un barrage de contrôle routier de la Police à Manitialaka à Vohémar. Actuellement encore, les enquêteurs doivent poursuivre leurs recherches pour tenter de jeter la lumière sur cette affaire.
Sans doute, cette récente prise de la Police est l’une des plus importantes jamais enregistrées au cours de ces derniers mois, du moins en matière de lutte contre le phénomène de braconnage de nos faunes endémiques dans les Régions. Une petite investigation, que nous avons menée de notre côté, a permis de savoir que ces pauvres bêtes serviraient à satisfaire les palais des fins gourmets. Généralement, les clientèles des établissements hôteliers tenus par des Asiatiques, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, sont très friands de la chair de ces petits animaux sauvages. Cela suppose les activités de réseaux, qui disposent leurs antennes aussi bien à l’intérieur même du pays qu’à l’extérieur. A quelques nuances, c’est un peu comme avec la ruée des trafiquants dans le Sud où ils ciblent particulièrement et cette fois-ci les tortues endémiques de cette Région méridionale du pays. Et malgré l’intensification sinon le renforcement des sanctions qui attendent les personnes trempées dans les trafics, certains parviennent toujours à déjouer les pièges tendus par les enquêteurs.
Franck R.



 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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