Publié dans Société

Drogue dure - Des jeunes malagasy s’injectent de l’héroïne à 13 ans

Publié le mercredi, 01 juin 2022


Au cours de ces 5 dernières années, la prise de drogue par injection est en hausse chez les jeunes à Madagascar. Même si aucun chiffre officiel n'est disponible, une société de consommation d’héroïne, entre autres, s’est installée a indiqué le Dr Miarintsoa Andriamiarinarivo, une psychothérapeute et consultante en alcoologie, toxicomanie et relation d’aide en marge de la célébration de la Journée mondiale sans tabac avant-hier. Etant un médecin addictologue et non moins présidente du Centre de cure aro aina (CCAA) à Andravoahangy, elle annoncé que des adolescents de 13 ans se présentent à son cabinet pour se soigner après avoir pris de l’héroïne. Elle a même souligné que sur une vingtaine de consultations par semaine, 80% sont des jeunes dépendants de l’héroïne. Et d’une manière générale, leur âge est compris entre 16 et 21 ans.
En 2021, Lucia Bird, analyste et auteure principale du rapport intitulé « Marées changeantes : l'évolution du commerce illicite des drogues dans l'océan Indien occidental et leur évolution ces dernières années dans cette zone située entre l’Afrique et l’Asie » a déjà lancé une alerte comme quoi le nombre de consommateurs d’héroïne augmente dans la Grande île. « Nous devrions nous pencher sur le phénomène maintenant, avant que le marché de la drogue ne devienne trop important », avait-t-elle insisté. 
Une épidémie évitable
L’héroïne provoque au début un apaisement rapide et une sensation d'extase d’où l’intérêt des jeunes à s’en procurer. Mais quand la consommation devient répétitive, la dépendance s'installe, diminuant ainsi le plaisir intense des débuts. C’est à cet instant que le besoin devient de plus en plus grand tout en dégradant la santé. Heureusement, cette dépendance physique à l’héroïne est évitable et traitable. Auprès du Centre de cure aro aina, en plus d’une thérapie psychologique, des médicaments sont aussi prescrits. « Les usagers qui viennent nous consulter présentent parfois un état de manque. Ils se sentent malades après avoir cessé la consommation de cette drogue addictive. La consultation permet, par la suite, de détecter des maladies à traiter pour les sortir de l’inconfort. Il faut savoir que l’état de manque de ces jeunes consommateurs d’héroïne se caractérise par l’insomnie ou encore des douleurs jusqu’à présenter des fièvres », a indiqué la psychothérapeute.
KR.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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