Pour les écoles privées, une hausse des frais d'inscription a été constatée, allant de 5 à 25 %. Selon les explications des responsables au sein de ces établissements, cette mesure est la suite logique de la décision de l'Etat d'augmenter les salaires des employés. « Nous sommes obligés de prendre cette mesure puisque nous sommes une entreprise. Nous ne devrions pas faire une exception pour nos personnels », soutient une directrice d'une école privée de la Capitale.
A part cette hausse des frais d'inscription et de scolarité, une autre pression attend les parents d'élèves pour la réinscription. Ainsi, ils ne disposeront que de quelques semaines pour payer ces droits d'inscription. « La Direction nous a communiqué que la réinscription devrait être réalisée avant le mois de juillet prochain pour les élèves du primaire », avance Nomena, parents d'élèves en école primaire. A vrai dire, l'école devrait compter le nombre de places encore disponibles avant accueillir de nouveaux élèves. « L'année dernière, des parents ont réservé des places, mais à la fin, ils ont décidé autrement, tandis que d'autres nous ont sollicités pour inscrire leurs enfants dans notre école, mais en vain. Et c'est une situation malheureuse », soutient le directeur d'un Lycée à Ankazomanga. Par contre, il accepte une facilité de paiement. Par ailleurs, les parents devront aussi s'attendre à la hausse de prix des fournitures scolaires.
Pour offrir un meilleur avenir à leurs progénitures, la hausse des frais de scolarité et des fournitures scolaires n'est pas un obstacle pour les parents. Outre le prêt bancaire, bon nombre d'entre eux ont déjà mis de côté une partie de leur salaire pour pouvoir envoyer leurs enfants à l'école, tandis que d'autres ont diminué les autres dépenses, notamment en décidant de ne partir en vacances, ni d'acheter des jouets pour la fête de l'indépendance.
Anatra R.