Publié dans Société

Santé publique - Faible consultation des CSB à Antananarivo

Publié le mercredi, 08 juin 2022



Les services dans les structures sanitaires publiques pointés du doigt. Les résultats du diagnostic du système de santé dans le District sanitaire d’Antananarivo-ville sont plus ou moins alarmants. En fait, cet état des lieux affirme la faible consultation des Centres de santé de base (CSB) dans la Capitale. Cette réticence des patients pourrait s’expliquer par leur peur des personnels de santé ou encore leurs moyens limités. De plus, les médicaments, en général génériques, y sont proposés à des coûts conséquents. Ceux qui peuvent s’offrir des soins adéquats préfèrent consulter les cabinets médicaux privés, lesquels proposent des services plus adaptés aux patients. D’un autre côté, l’approvisionnement en médicaments dans les CSB laisse à désirer, selon toujours le diagnostic. A cela s’ajoute le manque de ressources humaines (RH), notamment les médecins et paramédicaux. L’implication des acteurs dans le domaine de la santé et de la nutrition, dont les responsables, la société civile ou encore les partenaires, reste insuffisante. Bref, les piliers financements et ressources humaines restent faibles et inadéquats dans le domaine du renforcement du système de santé (RSS) dans la ville d’Antananarivo, selon le diagnostic. Ce dernier vise à cerner les forces et les faiblesses du District sanitaire afin d’identifier les goulots d’étranglement, rechercher les causes et déterminer les solutions ainsi que les activités à entreprendre dans les prochaines années, à en croire Bosco Randriamiasy, expert en RSS.
Des solutions proposées
Après la phase de diagnostic, divers ateliers ont été menés par l’Action contre la faim (ACF) et le District sanitaire de Tanà-ville depuis le mois d’avril dernier. Le but étant d’identifier des solutions dans la phase de planification. Ainsi, les acteurs ont pu déterminer des issues face aux problèmes dans les CSB. La gratuité des soins pour les démunis, l’opérationnalisation de mutuels de santé ou encore la mise en œuvre de la politique d’exemption des coûts ont été proposés, à l’issue de l’atelier de clôture de la dernière étape de planification, le 3 juin dernier à Ivandry. « Les prix des médicaments devraient être négociés à la portée des ménages. Aussi, les CSB devraient avoir davantage de gammes de médicaments », résume l’expert en RSS. Quant au manque de ressources humaines, un plaidoyer auprès du ministère de tutelle pour le recrutement continu des personnels médicaux devrait se faire. Mais avant cela, les acteurs proposent l’élaboration d’une cartographie RH ainsi que l’expression et la prise en compte des besoins par rapport à la réalité. Par ailleurs, les acteurs sollicitent l’éclaircissement de la politique pharmaceutique et le renflouement du fonds de roulement. Ceci sans oublier la lutte contre le détournement des fonds et des médicaments. La redynamisation des structures communautaires et la sollicitation des acteurs dans l’élaboration du plan de travail annuel du District sanitaire sont aussi recommandées. Dans tous les cas, les formations des personnels de santé s’avèrent indispensables, entre autres pour l’humanisation des soins. Notons que ces activités sont planifiées pour 4 ans, de 2023 à 2026.
Patricia Ramavonirina 



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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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