Publié dans Société

« Graines d'espoir » - Quand les enfants se soucient de leur avenir

Publié le jeudi, 16 juin 2022

Etre sensibilisés et convaincus par les jeunes. Les enfants ne sont pas considérés comme des cibles, mais des créateurs et des médiateurs en puissance. Ils ont la capacité de bouger des lignes, d'accélérer le changement des mentalités et des comportements et de susciter le passage à l'acte. Leurs idées sont souvent négligées. Cependant, ils sont des acteurs clés du développement. Et d'ailleurs, la vérité sort de leur bouche. Selon Pierre Beccu, initiateur de projets et réalisateur du film « Graines d'espoir », il est grand temps de permettre à la jeunesse de co-construire son propre avenir, en prenant en main d'une façon très active les outils numériques.

« Graines d'espoir » est un film documentaire qui accompagne 332 jeunes âgés de 10 à 25 ans, dans la réflexion sur les enjeux de l'avenir. Ils sont issus de 4 pays, 8 territoires des milieux urbains et ruraux dont une cinquantaine de Malagasy. Dans ce film de 90 minutes, les caméras et les micros sont confiés aux enfants et jeunes qui sont encadrés par des professionnels. Ils agissent et racontent ce qu'ils veulent changer pour le futur. Le tournage a duré environ un an. « Ce long-métrage donne la parole à la jeunesse dans sa démarche de contribution au développement durable », selon le réalisateur.

Une partie du tournage a été réalisée au Village de la joie situé à Merimandroso Ivato. Ce village a été fondé en 2005 par Simone et Charles. Ils ont bâti une école sur une propriété familiale. S'ils ont commencé avec 5 élèves, actuellement 300 enfants y étudient, de la maternelle au lycée. Par ailleurs, 200 adultes travaillent dans le domaine l'agriculture. Ils approvisionnent la cantine scolaire et vendent les récoltes. L'objectif est de donner une formation adaptée à chaque élève et aux parents afin de structurer l'autosuffisance alimentaire et financière. Devant la caméra, les enfants racontent tout cela avec beaucoup de talents. Tout au long du projet, ils correspondent par Internet avec des élèves en classe de CM2 du massif des Bauges, situé en Savoie, un Département français de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce travail à distance a donné une confiance en eux. Ces jeunes se sont réunis sans casting.

Avec l'aide du Fonds Yavarhoussen, deux groupes ont été accompagnés à Madagascar pendant un an et demi. Il s'agit d'une classe de 20 jeunes âgés de 18 ans, en formation agricole au CRFPA Ilofosana, Analavory et une classe de CM2 au Village de la joie. C'est en engageant à tous les niveaux cette jeunesse active et porteuse de changement, et à travers la valorisation de l'art et de la culture malagasy que ledit Fonds souhaite contribuer au développement inclusif de Madagascar.

Une avant-première de la projection du film s'est tenue hier au Cinepax, Ambodivona. Cette œuvre sera ensuite visionnée dans les autres Régions de Madagascar grâce à la collaboration des Alliances françaises et le Fonds Yavarhoussen.

Anatra R.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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