Publié dans Société

Variole du singe - Les autorités sanitaires malagasy se préparent !

Publié le mardi, 02 août 2022


Prudence. Depuis le début du mois de mai 2022, plus de 18.000 cas de variole du singe sont détectés dans le monde hors Afrique, dont la majorité en Europe. Particulièrement pour Madagascar, le Professeur Zely Arivelo Randriamanantany a confirmé hier qu’aucun cas n’a été détecté sur le territoire malagasy. Mais face à cette flambée des cas, les autorités sanitaires malagasy restent vigilantes. Dès la découverte de la première contamination en dehors des pays africains, notamment au Royaume-Uni le 6 mai dernier, le ministère malagasy de la Santé s’est réuni avec ses partenaires pour se préparer. « Vers la fin du mois de mai, nous avons commencé à élaborer des stratégies dans le cas où le virus franchirait les frontières malagasy. Avec l’appui des partenaires, nous sommes déjà prêts au niveau de la surveillance épidémiologique, la prise en charge des malades ainsi que les analyses nécessaires en cas d’identification des cas suspects », a rassuré hier le numéro un de la Santé publique, le Professeur Zely Arivelo Randriamanantany. Et de poursuivre qu’un principe de prudence est actuellement activé, notamment l’étude de cette maladie, le vaccin, sans oublier la campagne de sensibilisation à mener. Un médecin exerçant à Antananarivo a tenu à préciser que la variole du singe est semblable à la varicelle. Et que Madagascar figure parmi les quelques pays qui administrent obligatoirement le vaccin contre la varicelle, contrairement aux pays européens.
Transmission par contact étroit
La variole du singe est un virus de l’orthopoxvirose simienne, une zoonose virale découverte dans les années 50. Cette maladie infectieuse se transmet habituellement de l’animal à l’homme mais peut également se contaminer entre deux individus, notamment en cas de contact prolongé. Actuellement, elle est concentrée parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux qui ont des partenaires multiples. Les symptômes classiques se caractérisent par la fièvre, maux de tête intenses, douleurs musculaires, douleurs dorsales, fatigue, gonflement des ganglions lymphatiques, éruption cutanée ou lésions. En général, ces symptômes disparaissent spontanément au bout de deux à quatre semaines, même sans traitement. Toutefois, les nouveau-nés, les enfants et les personnes atteintes d’un déficit immunitaire sous-jacent, courent le risque de développer des symptômes plus graves de la maladie et d’en mourir.

Si aucun traitement contre cette maladie n’existe, le vaccin contre la variole humaine peut être utilisé et serait efficace à 85 % pour la prévenir .

Deux décès en Europe
Après la mort de deux hommes en Espagne et un autre au Brésil, huit décès sont au total recensés dans le monde dont les cinq premiers ont été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970. Toutefois, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le nombre de décès liés à la variole du singe pourrait augmenter dans les semaines à venir. Pour y remédier, elle recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d’être confrontés à cette maladie. De son côté, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a déjà approuvé l’utilisation d’un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation.
Rappelons que pour la septième fois de son histoire, l’OMS a déclenché le 24 juillet dernier son niveau d’alerte maximal. Tedros Adhanom Ghebreyesus, son directeur général, a déclaré que la variole du singe devient une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). 
K.R.

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Editorial

  • Triple défi
    Tandis que les impacts de la pandémie de Covid-19 perdurent et la guerre en Ukraine fait rage dont les effets négatifs collatéraux déciment, aussi en sens figuré que dans le sens propre, les vulnérables comme Madagasikara sont confrontés à des défis extrêmes : l’autosuffisance alimentaire, la fluidité et durabilité de la mobilité et la transition énergétique. Un triple défi que le pays entier, gouvernants et administrés confondus, doit relever. Une responsabilité de tous qu’il faille coûte que coûte assumer.Le 27 du mois précédent, nous étions ici amenés à évoquer un pan de la bataille que le pays doit affronter impérativement à savoir la lutte contre la misère, le combat contre l’insécurité et la bataille, sans merci, contre la corruption. Un triple enjeu, un incontournable pari qu’il faille indubitablement gagner. Année de tous les enjeux et de tous les défis, 2023 n’a pas le droit de rater le coche. Année électorale…

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