Publié dans Société

VIH-SIDA à Madagascar - Près de 9.000 séropositifs sous traitement

Publié le jeudi, 04 août 2022



Des milliers de nouveaux cas positifs de VIH dépistés en 2021. Le nombre de nouvelles infections de VIH-SIDA à Madagascar a augmenté l’année dernière, si l’on tient compte des statistiques émanant du Comité national de lutte contre le SIDA (CNLS). « Madagascar enregistre 2.190 nouveaux séropositifs en 2021. Le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) s’élève à 9.277, dont 8.995 sous traitements antirétroviraux (ARV). Des femmes enceintes et des nouveau-nés en font partie », rapporte Jasminah Rasoanarivo, secrétaire exécutif du CNLS. La Grande île effectue environ 500.000 dépistages par an.
Environ 42.000 personnes sont porteuses du VIH à Madagascar, selon les estimations, alors que celles sous traitement se chiffrent à près de 9.000. Ces personnes peuvent vivre longtemps comme les gens normaux. Ils peuvent travailler, faire du sport, avoir une vie de couple normale, etc. Par contre, les PVVIH qui ne suivent pas de traitements deviennent des sidéens. Les infections opportunistes telles que la tuberculose, le cancer, les maladies de la peau, etc., les attaquent facilement et les fragilisent. Le CNLS et ses partenaires ont ainsi adopté une stratégie pour identifier ces PVVIH qui ne connaissent pas leur état. L’auto-test, la sensibilisation par pair et le dépistage communautaire figurent parmi les activités entreprises dans le cadre de cette stratégie.
Les PVVIH sous traitement ARV bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite. Cela grâce au soutien du Fonds mondial, principal bailleur dans la lutte contre le VIH/SIDA à Madagascar. L’approvisionnement en médicaments s’enchaîne jusqu’ici, malgré la baisse du budget alloué dans la lutte. Le faible taux de prévalence, maintenu à moins de 1 %, pourrait en être la raison. De plus, d’autres épidémies restent prioritaires pour les bailleurs, dont la Covid-19 et le paludisme. « Outre les traitements ARV gratuits, les PVVIH bénéficient également d’un soutien psychologique pour mieux faire face à leur état. Des médecins sont formés pour ce faire dans les CSB II, les CHD, les CHRR et les grands hôpitaux. L’anonymat reste gardé quant aux identités de ces personnes séropositives », informe le Dr Fara Rakotomalala, chef de l’unité programmation et appui technique.
Quoi qu’il en soit, le VIH/SIDA reste une épidémie silencieuse dans le pays, avec un taux de prévalence de 0,3 %. Ce taux de prévalence est toutefois plus élevé auprès de certains groupes et catégories de personnes. 15 % des homosexuels en sont affectés, contre 7 % chez les utilisateurs de drogue injectable et 5 % chez les travailleuses de sexe…
Recueillis par Patricia Ramavonirina





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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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