Publié dans Société

Emplois dans la comptabilité française - Une chance pour les jeunes débutants

Publié le mercredi, 21 septembre 2022



En difficulté. Bon nombre de jeunes diplômés le sont, quand il s’agit d’intégrer le monde professionnel. En fait, la plupart des entreprises recrutent des employés ayant des années d’expériences, laissant peu de chance aux débutants. Il y a quand même des exceptions. « Nous donnons leur chance aux jeunes diplômés, en leur offrant l’occasion d’avoir des expériences dans la comptabilité. Par contre, ces débutants devront être des diplômés du domaine », informe Tolotra Rasolofoson, gérante de la société « Compta Expert Invest Mada » (CEIM). « Une grande partie de nos collaborateurs ont rejoint l’équipe sans expériences. Ceux titulaires d’un diplôme de baccalauréat+2 ou bacc+3 peuvent être recrutés s’ils disposent d’une forte motivation, entre autres », ajoute Fabrice Andriamiarison, associé fondateur de ladite société œuvrant dans l’externalisation de la comptabilité française. Celle-ci étant la base de la comptabilité enseignée à Madagascar. Ceux qui ont suivi une formation supérieure y afférente, disposant d’un niveau d’intelligence élevé, peuvent s’y adapter facilement, selon les informations recueillies.
Rantoniaina Razafindrajao fait partie des jeunes diplômés qui ont été embauchés au CEIM sans expériences. « Après l’obtention de mon Master 2 en gestion auprès de l’université d’Antananarivo, j’ai commencé au plus bas de l’échelle il y a 5 ans, en tant qu’opérateur de saisie des pièces comptables. Maintenant, je suis un superviseur avancé, l’un des postes à responsabilités de la société. Tout cela pour vous dire que les sans-expérience peuvent eux-aussi jouir d’une évolution de carrière s’ils disposent d’une volonté d’apprendre, à travers les formations, de motivations et de soutien des employeurs », nous confie le jeune homme âgé de 28 ans.  C’est également le cas de Jo Dillardo Mananjoasy, actuellement chef de pôle. « Sans expérience, j’ai débuté en tant que collaborateur de saisie et a bénéficié d’une évolution de carrière chaque année, avant d’occuper mon poste actuel. Les employeurs tiennent compte de nos compétences », reconnait le jeune homme.
CEIM recense actuellement 80 jeunes collaborateurs âgés entre 20 à 45 ans, dont une partie embauchée sans expérience mais formés par la société. Celle-ci dispose d’une capacité d’accueil jusqu’à 280 collaborateurs. Son extension jusqu’à 400 personnes est pourtant envisagée dans les années à venir. Les recrutements des diplômés en comptabilité française vont ainsi s’enchaîner, quoi que cela se fasse par période, notamment au mois de juillet-août de l’année. « Notre ambition étant de créer des emplois pour faire la sous-traitance et afin de garder les jeunes à Madagascar. Une meilleure rémunération et des conditions de travail attractives assurent la pérennité du personnel, sans oublier les formations », avance Didier Caplon, fondateur de la « Compta invest » en France. Le défi étant de limiter la fuite de cerveau des jeunes diplômés malagasy. Notons que l’inauguration du nouveau local de CEIM sis à Ambohijanahary Antehiroka s’est tenue hier.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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