Les ouvriers malagasy sont plus productifs et assurent un travail de qualité, d'où le choix de l'entreprise. Tout comme pour la première vague, les nouveaux travailleurs seront embauchés via un recrutement direct, selon les informations recueillies. Ceci lors de la récente visite d'une délégation malagasy, composée par des représentants du ministère du Travail, de l'Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS), ceux du ministère des Affaires étrangères (MAE) et ceux du ministère de la Sécurité publique, en Jordanie. Une occasion de constater de visu les conditions de vie et de travail des migrants malagasy dans ce pays arabe.
Des conditions acceptables
Les droits des travailleurs migrants malagasy sont-ils respectés ? Sont-ils logés, nourris et bénéficient-ils d'une prise en charge sanitaire ? Disposent-ils d'un contrat de travail en bonne et due forme ? Ces questions ont été posées lors de la visite de la délégation malagasy en Jordanie. « Les travailleurs malagasy s'y plaisent. Outre le travail, ils ont d'autres occupations et loisirs. Ils jouissent également d'une liberté religieuse, même dans un pays arabe. De plus, leurs conditions de travail sont acceptables, puisqu'ils touchent un salaire moyen mensuel de 1,4 million d'ariary comme il est inscrit sur leurs fiches de paie », rapporte le DGT. Toutefois, Madagascar et la Jordanie n'entretiennent aucune relation diplomatique.
« Aucun Consulat, Ambassade ni Représentation malagasy n'est implanté en Jordanie. Les autorités jordaniennes l'ont sollicité lors de notre rencontre puisqu'elles souhaitent entretenir une coopération bilatérale dans divers domaines, dont le commerce, le tourisme, la migration de travail, etc. », informe Jessie Razafison, directeur de la diaspora et des questions migratoires auprès du MAE. D'ailleurs, cette visite a été une occasion de renouveler et de régulariser les documents de voyage des travailleurs migrants malagasy. La distribution de leurs cartes consulaires a été effectuée. Il en a été de même pour l'enregistrement consulaire des Malagasy résidant dans ce pays.
Outre les points positifs constatés, des recommandations sont également élaborées à l'issue de ce voyage en Jordanie, à en croire le ministre Gisèle Ranampy. La mise en œuvre de l'accord bilatéral de travail pour renforcer la protection des travailleurs en fait partie. Le but étant d'avoir un cadre juridique et légal à travers des engagements écrits.
Patricia Ramavonirina