Publié dans Société

Embardée d’un taxi-be - Un chauffard ôte la vie à un maçon

Publié le jeudi, 29 septembre 2022


Tôt hier matin, Jean Félix Ranaivoson, ce chef de famille de 35 ans et maçon, du moins de son vivant, son épouse répondant au nom de Louvette Ravoniharisoa, enfin leur gosse de 2 ans ont pris le taxi-be au stationnement d’Ivato.Trois taxi-be y attendaient pour faire le plein de passagers, les receveurs n’ayant pas cessé de les rameuter. Les trois ont décidé de choisir le Sprinter se trouvant en milieu de rang. Ils sont donc montés et ont occupé des places juste derrière le poste de conduite. Direction : Fasan’ny karana où la petite famille a envisagé de prendre ensuite le taxi-brousse pour se rendre cette fois-ci à Manalalondo. En cause, elle devrait assister aux fiançailles du frère de Félix, prévu ce jour même. Malheureusement pour les Ranaivoson, leur voyage allait être écourté un peu trop vite car s’arrête brutalement à Mandrosoa Ivato, à la suite d’un accident lié à un excès de vitesse, le fait d’un chauffeur au volant du Mercedes Sprinter de la ligne d’Ivato dans lequel les trois membres de la famille se trouvaient. En effet, le véhicule a fait une embardée avant de partir finalement à la renverse au beau milieu de la chaussée.
Félix, le chef de famille mourut alors dans des conditions particulièrement atroces, sa tête - à cause des terribles chocs- ayant été piégée par deux supports métalliques de sièges, attestant ainsi l’extrême violence de l’accident. Le sang a giclé et l’image de la victime fut insoutenable, du moins pour les âmes sensibles. Son petit garçon, également touché au niveau du crâne, a pourtant survécu tandis que seule Louisette a eu la vie sauve, quoique profondément choquée et toujours émue par la perte subite de son mari. « Alors que le Sprinter s’est renversé, moi qui occupais une place tout près de la fenêtre, me tenait curieusement debout au milieu du chaos. A ce moment, j’ai aperçu mon époux allongé inerte au sol, la tête prise en tenailles par ces supports de sièges. J’ai cru aussi que notre fils était mort. Heureusement, ce n’est pas le cas », explique la mère de famille. Pour les victimes, si l’accident fut déjà un problème, l’opération de secours en était une autre. « Peu après le drame, je me trouvais à l’extérieur du minibus et m’étais surprise à hurler car ils semblaient oublier mon mari resté à bord du véhicule. Ce n’était qu’après une poignée de minutes, qui semblait une éternité, que les secouristes se sont finalement occupés du corps de mon époux ne respirant plus », continuait Louisette.
Cet accident a fait également 10 blessés parmi toujours les passagers de ce Sprinter. Si certains ont été admis à l’hôpital d’Ambohibao, d’autres le furent à Talatamaty. Seul un militaire en service a été soigné au service neurologique de l’HJRA Ampefiloha.
Le chauffeur en cause, actuellement placé en garde à vue dans les locaux de la Gendarmerie à Ambohidratrimo, aurait fait preuve d’une conduite par trop dangereuse et risquée. D’abord, il aurait visiblement cherché à rattraper un autre Sprinter qui était parti, à peine quelques moments avant lui en direction de la Capitale. A un moment donné, Il a alors tenté de doubler l’autre minibus de cette même ligne. Mais les conditions de dépassement ont été défavorables, donc ne le lui permettaient pas, du moins selon plusieurs témoins. « Une fois que nous arrivions à la hauteur du poste de police à Mandrosoa, l’autre Sprinter qui a roulé devant nous, semblait ralentir. Le chauffeur qui conduisait le nôtre a alors profité pour le dépasser. Au même moment, il y eut un léger accrochage entre les deux minibus.Celui dans lequel nous nous trouvions était parti en zigzag avant de faire une embardée, et on connait la suite », relate toujours la veuve.
De son côté, une source auprès de la Gendarmerie d’Ambohidratrimo, le Sprinter, au moment de dépasser, aurait croisé un autre minibus d’Ivato venant cette fois-ci de la Capitale. Ce qui expliquerait ce coup de volant chez le chauffard afin de l’esquiver, avec le terrible résultat que l’on sait. Selon notre source auprès de la gendarmerie, l’autre chauffeur, celui qui s’est livré à cette course, devra lui aussi être soumis à un interrogatoire, mais prochainement encore. En attendant, le déferrement de son collègue est prévu samedi prochain, sauf imprévu.
Franck R.

 

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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