Publié dans Société

« Vita malagasy » - Dépasser le stade traditionnel

Publié le jeudi, 20 octobre 2022


L’artisanat malagasy a de nombreux potentiels. Mais seulement, afin qu’il apporte son soutien au développement économique de notre pays, il faudra désormais franchir un pas et miser un peu plus sur l’aspect économique de ce secteur. En effet, l’artisanat a été toujours rangé parmi les secteurs réservés aux touristes de passage et réservé à une clientèle restreinte. En plus, la production reste limitée.
C’est afin de remédier à la stagnation du secteur de l’artisanat que la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo (CCIA) va lancer du 26 au 29 octobre au Stade Barea sis à Mahamasina un salon dédié spécialement à la promotion de l’artisanat malagasy et mettre en avant le label « Vita malagasy ».
Des ventes-expositions, des conférences, des ateliers et des rencontres « B to B » seront au programme durant ce salon. « L’évènement mettra l’accent sur l’aspect économique de la filière artisanale au lieu de la traditionnelle activité commerciale. L’objectif du salon sera de favoriser le marché, tant interne qu’externe, ainsi que les échanges en vue de promouvoir des partenariats plus diversifiés », selon le directeur général de la CCIA, Henry Nirina Andrianarivo.
Ce salon permettra aussi de dégager les obstacles au développement de l’artisanat comme la raréfaction des matières premières, la difficulté d’accès aux bois et pierres précieux, le manque de matériel des artisans, les formations pour une production de qualité et respectant les normes internationales. Il faut savoir aussi que le grand problème de l’artisanat, mis à part le manque de matériaux de base, c’est sa non-capacité à répondre aux offres sans que la qualité des œuvres n’en soit touchée. A titre d’exemple, actuellement une commande de plusieurs milliers de statuettes en bois de rose est difficilement faisable sans l’appui financier et technique des partenaires.
Afin de préserver la qualité, il faut ainsi limiter le volume de la production ou trouver un partenariat solide dans l’accompagnement jusqu’à la livraison finale de la commande.
Trouver l’équilibre entre l’aspect culturel et l’aspect économique figure aussi parmi le grand défi de ce salon. En effet, si l’artisanat bascule dans la production à grande échelle, sa valeur diminuera dans le nombre. Par conséquent, il perdra également son authenticité et son essence en tant que véhicule de notre culture.
Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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