Suite aux manifestations violentes qui se sont produites à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Ampefiloha et ayant blessé une dizaine de personnes dont des passants et des éléments des Forces de l’ordre, l’université l’Antananarivo a suspendu momentanément toutes les activités au sein de cet établissement.
En effet, en plus des jets de pierres à l’aveugle venant de l’intérieur du campus, ayant endommagé des voitures et cassé quelques pare-brises, tous les enseignes aux alentours ont fermé leurs boutiques. L’alliance française de Tananarive (AFT) et le Centre médical Hasiniaina ont aussi fait de même.
Afin de garantir l’ordre public, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, par l’intermédiaire de la Présidence de l’université d’Antananarivo, a adressé une note auprès de l’ENS, laquelle se lit comme suit : « N’ayant pas été prévenu des manifestations de soi-disant étudiants et afin de préserver l’ordre public, j’ordonne la fermeture de l’ENS à partir de ce mercredi 7 décembre jusqu’à nouvel ordre ». Dans cette même lettre, il a aussi réclamé la liste des fauteurs de trouble qui ont initié cette manifestation. D’ailleurs, ces derniers n’ont même pas reçu une autorisation de manifester. Ils passeront ainsi devant le Conseil de discipline au sein de l’université d’Antananarivo.
Il est à rappeler que malgré la réponse favorable du ministère de l'Education nationale afin de recruter le nombre maximal d’enseignants sortant de l’ENS, quelques étudiants ont décidé de continuer et d’amplifier leur action. Les étudiants en licence ou LAPEN sont les plus remontés. Ils estiment que les 200 recrutés ne sont pas suffisants.
Avec un tel état d’esprit, il est normal que le niveau d’éducation de nos enfants se retrouve dans un état lamentable.
Nikki Razaf