Publié dans Société

Trouble à l’ordre public - Fermeture temporaire de l’ENS

Publié le jeudi, 08 décembre 2022


Suite aux manifestations violentes qui se sont produites à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Ampefiloha et ayant blessé une dizaine de personnes dont des passants et des éléments des Forces de l’ordre, l’université l’Antananarivo a suspendu momentanément toutes les activités au sein de cet établissement.
En effet, en plus des jets de pierres à l’aveugle venant de l’intérieur du campus, ayant endommagé des voitures et cassé quelques pare-brises, tous les enseignes aux alentours ont fermé leurs boutiques. L’alliance française de Tananarive (AFT) et le Centre médical Hasiniaina ont aussi fait de même.
Afin de garantir l’ordre public, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, par l’intermédiaire de la Présidence de l’université d’Antananarivo, a adressé une note auprès de l’ENS, laquelle se lit comme suit : « N’ayant pas été prévenu des manifestations de soi-disant étudiants et afin de préserver l’ordre public, j’ordonne la fermeture de l’ENS à partir de ce mercredi 7 décembre jusqu’à nouvel ordre ». Dans cette même lettre, il a aussi réclamé la liste des fauteurs de trouble qui ont initié cette manifestation. D’ailleurs, ces derniers n’ont même pas reçu une autorisation de manifester. Ils passeront ainsi devant le Conseil de discipline au sein de l’université d’Antananarivo.
Il est à rappeler que malgré la réponse favorable du ministère de l'Education nationale afin de recruter le nombre maximal d’enseignants sortant de l’ENS, quelques étudiants ont décidé de continuer et d’amplifier leur action. Les étudiants en licence ou LAPEN sont les plus remontés. Ils estiment que les 200 recrutés ne sont pas suffisants.
Avec un tel état d’esprit, il est normal que le niveau d’éducation de nos enfants se retrouve dans un état lamentable.
Nikki Razaf







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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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