Publié dans Société

Recrudescence de l'insécurité - Dix vols par jour dans les transports en commun

Publié le dimanche, 11 décembre 2022

Comme on a l'habitude de le constater à l'approche des fêtes, l'insécurité augmente de façon alarmante, notamment en ville. Mais avec la seule différence que cette fois-ci, les bandits sévissent de plus en plus dans les transports en commun. Du coup, leurs utilisateurs ne sont donc plus épargnés. Chaque jour, on enregistre au moins 10 cas de vol dans un taxi-be. C'est le résultat d'une enquête que nous avons menée auprès de trois chauffeurs de taxi-be de lignes différentes de la Capitale.

De nombreux usagers qui nous ont raconté aussi leurs mésaventures, ont été dépouillés de leurs affaires personnelles : argent, bijou, téléphone, tout y passe ! Les voleurs prennent même votre pull que vous portez en écharpe sur vos épaules. Et coup de poker : la victime ne sent rien.  A en croire que le malfaiteur fait de la sorcellerie. "Je n'ai pas réalisé que j'ai perdu mon bracelet plaqué argent que lorsque mon voisin a quitté le bus. Vraiment, je ne l'ai vu ni entendu opérer. Et pourtant, il n'a jamais été facile d'enlever ce bracelet qu'après plusieurs tentatives", explique une bureaucrate travaillant à Ankorondrano.  L'imprudent(e) qui se délecte de la scène de rue est la cible privilégiée de cette catégorie de voleurs.

Parfumés comme des princes

Autre point inquiétant, ces voleurs qui opèrent dans les taxis-be ont une allure spéciale sinon distinguée. « Pour ne pas éveiller le soupçon, ces malfaiteurs se parfument comme des princes. Et ils sont bien mis : outre des habits corrects, ils portent de grosses bagues comme les artistes », explique Feno, chauffeur de taxi-be d'une ligne reliant Analakely et Ivandry.

Mais comment ces malfaiteurs peuvent-ils monter dans le taxi-be presque sans problème ? « Je tremble immédiatement lorsqu'un bandit monte dans le minibus, et je ne sais pas pourquoi. Et une fois son méfait terminé, le bandit me fait un signe avec son pouce au moment de quitter le bus », relate Karl, la trentaine, receveur de son état. Dans le bus, ces bandits qui se parfument à vous faire tomber dans les pommes, changent fréquemment de place, selon leur possibilité et histoire de pouvoir mieux approcher la victime.

Enfin, on soupçonne que cette catégorie de malfaiteurs use vraiment de la sorcellerie pour que les usagers imprudents de taxi-be de la Capitale ne sentent rien au moment où on dépouille leurs effets et autres portefeuilles. Il va falloir placer également des policiers en tenue civile dans les transports en commun de la ville comme à l'exemple de ce qui se pratique actuellement dans les endroits les plus fréquentés de la Capitale en cette veille de Noël.

 

Franck R.

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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