Cela a été évoqué lors de la présentation des résultats des enquêtes menées par les experts en matière de qualité de l'air, notamment Dr. Linda Geiser de l’« US Forest Service in Washington » et Dr. Lova Marline de l’Association Vahatra Madagascar qui ont partagé leurs découvertes sur la qualité de l’air à Antananarivo et dans d’autres villes, y compris les sources, les modèles, les types et les risques pour la santé.
Il a été aussi évoqué que la mauvaise qualité de l’air est quasiment identique partout à Madagascar. En effet, suite aux prises de relevés dans différentes localités, situées en ville et dans la campagne, le mythe qui dit que l’air est bon dans les autres villes par rapport à Antananarivo est totalement faux. Selon le Dr. Linda Geiser, « même au sommet de la forêt de la réserve de Ranomafana, l’air n’est pas aussi propre que l’on pensait ».
Il est apparu que même les zones censées être à l’abri de la pollution atmosphérique sont atteintes par les émissions de CO2. A l’instar de la pollution émise par les pays du Nord qui a des répercussions dans les pays de l’hémisphère sud, la population d’Antananarivo contribue à la pollution de l’air dans le reste du pays.
L’équipe a parcouru la RN 7, au départ d’Antananarivo jusqu’à Taolagnaro, du 25 novembre au 8 décembre dernier pour établir ses échantillons.
Installation de capteurs dans plusieurs villes
Afin de remédier à l’exposition à long terme aux particules nocives, des capteurs pour mesurer la qualité de l’air seront installés dans différentes villes de la Grande île. Cela permet d’identifier les zones à risques, prendre les mesures nécessaires et accélérer les prises de décision.
Le docteur Lova Marline a affirmé que « les données recueillies seront aussi partagées sur les réseaux sociaux et transmises aux diverses institutions comme le ministère de la Santé et celui de l’Environnement ».
Si auparavant, les résultats étaient seulement récoltés dans la Capitale, la multiplication des capteurs et leur éparpillement dans d’autres Régions permettront aussi d’avoir une vue globale de la situation à l’échelle nationale et d’accéder à un matériel plus sophistiqué dans la mise en place d’une stratégie efficace afin de lutter contre la pollution atmosphérique.
Nikki Razaf