L’enquête qui y était menée, a permis d’arrêter 1290 personnes, et surtout l’élimination de 27 individus impliqués, directement ou indirectement, dans des kidnappings survenus notamment dans le District d’Anjozorobe, celui de Mahabo et d’autres villes du Sud-ouest où les enfants albinos figurent surtout dans la liste des victimes. Enfin de Tsaratanàna où la bande du tristement célèbre chef de gang Del kely continue de sévir encore, entre autres exemples, et ce, en dépit de la répression policière.
Mais revenons sur les rapts survenus dans la Capitale. En juin dernier, on a assisté à une explosion infernale de kidnappings de jeunes filles, soit 8 cas. A l’époque, le phénomène a alors provoqué une véritable psychose lorsque, durant une semaine, et presque sans interruption, des filles ont été enlevées dans différents quartiers d’Antananarivo.
A un intervalle de quelques heures, trois jeunes filles ont été ainsi kidnappées à Ambanidia, à Ankadifotsy et à Ampefiloha. Mais un autre cas a été aussi enregistré à Moramanga. D’ailleurs, le phénomène aurait démarré dans cette ville de l’Alaotra-Mangoro. Bien que les victimes aient pu être par la suite retrouvées, les parents et les enquêteurs ont été ébranlés sinon abasourdis. A l’époque, la psychose était telle que le ministre de la Sécurité publique, Fanomezantsoa Rodelys était sorti de ses gonds. Il a alors parlé de réunir des preuves pour confirmer que ces kidnappings seraient le fait d’un réseau nébuleux dont le mobile reste toujours inconnu. Car le dénominateur commun à ces faits de kidnapping, c’est que les victimes, en retrouvant la liberté, semblaient être choquées et ont perdu la mémoire si elles ne paraissaient n’être pas en possession de leurs facultés d’agir, de s’exprimer, bref totalement comme si elles avaient été sous l’effet de la drogue.
Cette affaire a vraiment secoué les habitants de la Capitale, et même ceux du pays en général. Le fait que des individus à l’intention malveillante s’étaient amusés à appeler le numéro vert de la Police, avec 80 appels téléphoniques répertoriés, mais qui n’étaient en majorité que des racontars, a compliqué la tâche des enquêteurs à l’époque. Enfin, 2022 n’a pas vu se produire des fait majeurs de kidnapping touchant les membres de la communauté indopakistanaise, du moins dans la Capitale.
Franck R.