Publié dans Société

Suspicion de détournement au SE-CNLS - Les responsables avancent un vice de procédures

Publié le mardi, 27 décembre 2022



116.928 dollars à rembourser, soit plus de 490 millions d’ariary. Ce montant fait partie des subventions non éligibles identifiées par le Fonds mondial dans son nouveau modèle de financement (NMF 2), de 2019 et 2020, attribué au Secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le SIDA (SE-CNLS). En fait, ce bailleur international intervenant dans le domaine de la santé exige le remboursement de ces dépenses non conformes. Le Président Andry Rajoelina était ferme lors du Conseil des ministres en date du 21 décembre dernier, en exigeant le remboursement de la totalité de cette somme par les auteurs de ces dépenses inéligibles. Pour leur part, les responsables auprès dudit Comité démentent toute suspicion de détournement. « Nous ne pouvons débloquer une somme du NMF à la Banque que pour mettre en œuvre des activités. Cela requiert des pièces justificatives. L’existence de financement non éligible s’explique plutôt par un vice de procédures et par l’insuffisance ou l’absence de pièces justificatives, à l’exemple de factures, double ou triple signatures, autorisations, etc., pour certaines activités », avance Jasminah Rasoanarivo, secrétaire exécutif (SE) par intérim du CNLS depuis 2021. « D’ailleurs, un agent fiscal rattaché au Fonds mondial est implanté dans notre bureau, outre les inspections régulières effectuées par ce bailleur tous les 6 mois », ajoute ce responsable. C’était hier lors d’une rencontre avec la presse à Ampefiloha.
Suspension du financement si…
La mise en œuvre des programmes financés par le Fonds mondial requiert un co-financement de l’Etat à hauteur de 15 à 20 %. Ainsi, c’est l’Etat qui devrait rembourser les subventions non éligibles, à en croire les responsables auprès du SE-CNLS. « Le Fonds mondial pourrait suspendre son financement si jamais l’Etat n’honore pas sa part. De plus, cela handicape la réalisation des programmes et activités », craint le SE par intérim dudit Comité. Pourtant, le financement de ce principal bailleur assure les activités de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le VIH-SIDA, sans parler de la prise en charge médicale des patients. Celle-ci se fait gratuitement depuis des années, grâce aux médicaments et autres consommables requis.
Quant à l’investigation ordonnée par le Président de la République, les responsables au sein du SE- CNLS se disent coopératifs. « La saisine de l’Inspection générale de l’Etat (IGE) n’est pas une source de peur ou danger pour nous. Des audits et inspections se font régulièrement au sein de notre établissement. Notre problème c’est plutôt l’utilisation du terme "corruption par certains médias sur cette affaire, laquelle ternit encore une fois l’image du Comité au sein de notre bailleur », se désole Hendry Rakotoaritsoa, responsable du contrôle interne auprès du Comité. Pour information, cette entité rattachée à la Présidence a bénéficié d’un financement de 12 millions de dollars dans le NMF 3 pour la mise en œuvre de 3 programmes. Les subventions du NMF 2 s’élevaient à 7 millions de dollars.
Recueillis par Patricia Ramavonirina




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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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