Les jeunes alumnis sont déjà des porteurs de projets digitaux qui voulaient renforcer leurs compétences. Je propose des prestations de services digitaux pour les clients locaux et étrangers. J’ai pu obtenir des contrats après avoir suivi le « digital lab », avance Navoko Razafindratiana, l’une des entrepreneures digitales qui a décroché son certificat le 28 décembre dernier à Tsimbazaza. Pour sa part, Annick Randrianantoandro peut concrétiser son projet d’offrir une assistance virtuelle polyvalente, en assurant la gestion administrative, le blogging et la rédaction web de ses clients. « L’accompagnement m’a permis d’améliorer les offres de services, de mieux me vendre et de trouver plus de clients », confie la jeune entrepreneure digitale.
Compétences et polyvalence requises
Transformer les participants en professionnels du digital tout en créant leurs propres entreprises. Tel est le défi du « digital lab ». Les alumnis devraient ainsi être polyvalents et avoir les compétences digitales requises. Pour ce faire, ils ont suivi des formations sur les techniques de rédaction web, le community management, le marketing digital, l’e-reputation et personal branding, l’infographie et design, le blogging et bases de wordpress, la gestion de projet, la culture entrepreneuriale, le leadership des réseaux sociaux, la prospection ou encore le montage vidéo. A cela s’ajoutent les séances de développement personnel. Après la formation, ils devraient être capables de chercher, voire créer des opportunités. « Certains jeunes malagasy utilisent internet comme passe-temps, alors qu’il y a beaucoup d’opportunités et du potentiel économique », reconnait le PDG de Book News.
Internet constitue également une aubaine pour ceux qui veulent passer à la reconversion professionnelle, y compris les mères de famille. « Les femmes sont plus créatives, surtout lorsqu'elles gardent un œil sur quelque chose qu'elles aiment le plus, professionnellement parlant », développe notre source. « J'ai travaillé dans une société avant, mais après mes deux nés, j'ai dû m'arrêter parce que je ne pouvais plus suivre les choses et que je devais être à la maison avec des enfants. J'ai commencé à déprimer mais pour me ressaisir, j'ai dû trouver quelque chose à faire en commençant par la rédaction web », se souvient Annick R., mère de 3 filles. « J’avais soif de travailler dans le digital depuis longtemps mais la plupart des formations ne proposent pas d’accompagnement et se faisaient souvent en ligne, avant « Digital lab ». Tous les modules proposés conviennent à mon projet », ajoute-t-elle.
Notons que la prochaine vague de formation au sein de ce programme d’accompagnement des porteurs de projet digital se fera de janvier à juin de cette année.
Patricia Ramavonirina