Publié dans Société

Suspension des cours à cause du cyclone - Des établissements rejettent la décision officielle !

Publié le mercredi, 22 février 2023

« Le communiqué est sorti très tard, vers 20 heures. Nous ne pouvions pas informer les élèves à la dernière minute sur la suspension des examens. De plus, l’impact du cyclone Freddy semble minime, voire inexistant à Antananarivo. Le beau temps et le ciel dégagé le confirment. Autant de raisons pour lesquelles nous avons poursuivi les cours ce matin, malgré la décision de les suspendre émanant de la Direction régionale de l’Education (DREN) d’Analamanga ». Le directeur d’un collège privé de la Capitale, voulant garder l’anonymat, s’est confié ainsi.

De ceux inscrits dans son établissement, bon nombre d’élèves ont poursuivi les cours comme si de rien n’était, dans la matinée d’hier. Certains ont enchaîné les examens tandis que d’autres ont fait le carnaval, dans le cadre des journées des écoles. « Le communiqué du DREN a souligné que les établissements qui contestent la décision de suspension des cours constituent les seuls responsables en cas d’incidents. Nous en assumons ainsi l’entière responsabilité », ajoute une autre directrice d’établissement. 

Reprise à partir de ce jour

Pour sa part, le DREN d’Analamanga est aussitôt revenu sur la décision relative à la suspension des cours depuis le 22 février jusqu’au 5 mars. Hier matin, un nouveau communiqué sur la reprise des cours dès ce jour a été publié sur la page Facebook du ministère de l’Education nationale. « Selon les informations émanant du service de prévisions météo, l’alerte verte est levée pour Analamanga. Ainsi, la reprise des cours s’applique à tous les niveaux, depuis le préscolaire jusqu’au lycée en passant par le primaire et le collège, et ce dans les 8 Circonscriptions scolaires composant le DREN. Les activités prévues pour la célébration des journées des écoles restent ainsi maintenues », selon le communiqué. Certains parents sont mécontents de cette décision de la reprise des cours, annulant celle sur la suspension, en avançant que les responsables sont « immatures ». D’autres sont toutefois ravis et soulagés, notamment ceux dont les enfants feront leur carnaval ce jour ou demain. Dans tous les cas, le communiqué officiel entraîne une fois encore une divergence d’opinion entre les parents. La décision défraie même la chronique, surtout sur les réseaux sociaux. 

Quoi qu’il en soit, les séances de rattrapage pourront se faire dans la semaine du 27 février au 3 mars prochains. Normalement, cette semaine est prévue pour la pause du 3è bimestre de cette année scolaire. La décision finale revient aux responsables d’établissement.

 

Patricia Ramavonirina  

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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