Publié dans Société

Immigration clandestine vers Mayotte - Les deux organisateurs et leurs complices placés sous MD

Publié le mardi, 21 mars 2023

Après deux journées d’audition au Parquet du Tribunal de première instance d’Antsiranana, la Justice a communiqué sa décision pour trancher sur le sort des 19 personnes déférées dans l’affaire concernant le naufrage d’un bateau de clandestins vers Mayotte, hier. Aussi, 15 parmi celles-ci ont été placées sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antsiranana, pour immigration clandestine suivie d'homicide suite aux tristes évènements en relation avec le naufrage, survenu le 11 mars dernier. Le suspect répondant au nom de T.B., alias Toto (28 ans), ce pêcheur de la localité d’Anjiamanoro à Nosy Faly,  et M.A.(30 ans), commissionnaire d’Ankazomborona, et qui fut arrêté dès le 11 mars dernier,  seraient les organisateurs du transport clandestin. Quant aux treize autres, ce sont des complices. Parmi ces derniers, on trouve des pêcheurs et autres cultivateurs venant des différentes localités du Nord comme Antsiranana, Dzamandzar Nosy Be ou encore Tsaratanàna II. 

Généralement, ces derniers sont poursuivis pour complicité avec les organisateurs et embarquement clandestin.  

Enfin, les quatre personnes rescapées, généralement des femmes âgées entre 15 et 49 ans, ont bénéficié d’une liberté provisoire.

Revoyons les faits ayant préludé au déferrement de l’affaire. Au terme d’une enquête préliminaire au niveau de la compagnie de la Gendarmerie d’Ambilobe, et encadrée par des éléments de ladite compagnie renforcés par ceux de la section de recherche criminelle d’Antsiranana, les 19 personnes concernées ont quitté Ambilobe, les unes à bord d’un 4x4 de l’etat-major du groupement DIANA. C’est le cas de 7 d’entres elles dont les deux présumés organisateurs. Quant aux 12 autres, un taxi-brousse les a transportées jusque’à Antsiranana et où ils ont eu à répondre de leurs actes devant le procureur de la République, auprès du Tribunal de première instance de cette localité du Nord. 

Pour un bref retour en arrière, précisons que les procès-verbaux relatifs aux investigations du naufrage, ayant démarré le 13 mars dernier, ont été clos le 18 mars dernier. Les suspects ont été présentés devant le Parquet du TPI d’Antsiranana depuis le 20 mars dernier.

Depuis le début de l’enquête le 11 mars dernier, jour de la tragédie ayant causé la mort à la suite d’un naufrage d’une trentaine de passagers clandestins du bateau, le quinzième suspect répondant au nom d’A.M., c’est-à-dire l’un des présumés organisateurs de cette migration, fut le premier à se faire arrêter à la date indiquée. Il reste donc trois autres suspects à être encore en cavale dans l’affaire : un couple présenté comme le propriétaire du bateau. Il s’agit d’un certain Bema Ambroise, alias Amboro. On l’aurait aperçu la dernière fois à Ambilobe. Dans l’avis de recherche le concernant, la Gendarmerie avance que l’homme est fortement soupçonné comme ayant été l’auteur ou complice des embarquements illicites et transport clandestin, enfin homicide involontaire des passagers vers Mayotte.  Il y a aussi la nommée Be Suzette, cette femme suspecte de 45 ans est également recherchée pour les mêmes motifs que ce dont son co-accusé est poursuivi. Enfin, le troisième fugitif encore en cavale est cet inconnu soupçonné d’avoir perçu sinon réuni les sommes provenant des clandestins. 

Au final, l’on dénombre 33 morts et 25 rescapés sur un nombre total et initial de 57 passagers du bateau, d’après l’APMF dans ce terrible naufrage du 11 mars dernier au large d’Ambilobe. Et la dernière personne récemment retrouvée vivante  est cette femme enceinte à Ankazomborona. 

Franck R.  

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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