Publié dans Société

Harcèlement scolaire - Les parents ont leur part de responsabilité !

Publié le jeudi, 06 avril 2023

Des cas fréquents mais souvent négligés. Le harcèlement en milieu scolaire se manifeste non seulement à travers des violences physiques, mais également morales et psychologiques et ce, entre les élèves. Les raquettes de gouter, les moqueries à partir des imperfections physiques d’un élève, ses cheveux ou sa couleur de peau, les menaces et intimidations, etc., font partie des cas les plus habituels. Le harcèlement scolaire peut se manifester depuis la petite enfance. « Les enfants harceleurs ne sont pas conscients que ce qu’ils disent sont de la violence et peuvent blesser leurs camarades. Dans de nombreux cas, ils imitent sur ce qu’ils voient à la maison », avance Anjara Rasoanaivo, de l’association Imaso Ivoho. Ainsi, les parents y sont pour quelque chose et ont leur part de responsabilité. 

« Actuellement, bon nombre de parents encouragent leurs enfants à ne pas se laisser faire, à répondre la violence par la violence. Si leur enfant est par exemple giflé, ils l’incitent à donner un coup de poing, et ainsi de suite », nous confie une directrice d’EPP dans la Capitale, voulant garder l’anonymat. Pourtant, ce n’est pas la meilleure chose à faire puisqu’il faut résoudre les conflits d’une manière pacifique pour instaurer un environnement scolaire paisible, selon l’association qui met en œuvre un projet de lutte contre le harcèlement scolaire. 

La valorisation des enfants parmi les issues

« La personnalité d’un enfant souvent grondé, sous-estimé et non écouté à la maison s’éteint petit à petit. Il se peut qu’en classe, il devient violent, faisant de l’école une échappatoire. Il pourrait également être la victime de harcèlement scolaire », précise notre source. Pour prévenir un tel cas, il faut se valoriser et valoriser les enfants à partir de ce qu’ils savent faire ou leurs talents, à l’exemple de l’art, le sport, l’ingénierie, etc. « Même s’ils font des choses bizarres, il faut les valoriser avec. Ils seront plus confiants et moins exposés aux cas de harcèlement », ajoute-t-elle. Les parents constituent ainsi la principale solution, en tant que premiers éducateurs de leurs enfants. Dans cette optique, Imaso Ivoho organisera un tournoi de foot à 7 avec les élèves en classe de 8ème, du 26 avril au 31 mai prochain. 32 établissements scolaires au sein de la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo se sont inscrits pour y participer. Les matchs se tiendront au Gymnase couvert de Mahamasina tous les mercredis après-midi. 

D’un autre côté, un guide sur la lutte contre le harcèlement scolaire a été présenté officiellement hier au Tranompokonolona d’Analakely. C’était lors d’un atelier d’échanges entre les directeurs d’écoles et chefs de Fokontany à Antananarivo. Ce guide a pu être réalisé par l’association Imaso Ivoho, sur un financement de l’ambassade de France, grâce aux témoignages et l’aide de pédo-psychologues. Pour sa part, le chef CISCO de Tanà ville, en la personne de Lalaina Ramananantony, encourage les parents à se plaindre auprès des surveillants et responsables d’établissement, au lieu d’agresser les harceleurs ou leurs parents. Des sensibilisations y afférentes seront renforcées prochainement…

 

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff