« Actuellement, bon nombre de parents encouragent leurs enfants à ne pas se laisser faire, à répondre la violence par la violence. Si leur enfant est par exemple giflé, ils l’incitent à donner un coup de poing, et ainsi de suite », nous confie une directrice d’EPP dans la Capitale, voulant garder l’anonymat. Pourtant, ce n’est pas la meilleure chose à faire puisqu’il faut résoudre les conflits d’une manière pacifique pour instaurer un environnement scolaire paisible, selon l’association qui met en œuvre un projet de lutte contre le harcèlement scolaire.
La valorisation des enfants parmi les issues
« La personnalité d’un enfant souvent grondé, sous-estimé et non écouté à la maison s’éteint petit à petit. Il se peut qu’en classe, il devient violent, faisant de l’école une échappatoire. Il pourrait également être la victime de harcèlement scolaire », précise notre source. Pour prévenir un tel cas, il faut se valoriser et valoriser les enfants à partir de ce qu’ils savent faire ou leurs talents, à l’exemple de l’art, le sport, l’ingénierie, etc. « Même s’ils font des choses bizarres, il faut les valoriser avec. Ils seront plus confiants et moins exposés aux cas de harcèlement », ajoute-t-elle. Les parents constituent ainsi la principale solution, en tant que premiers éducateurs de leurs enfants. Dans cette optique, Imaso Ivoho organisera un tournoi de foot à 7 avec les élèves en classe de 8ème, du 26 avril au 31 mai prochain. 32 établissements scolaires au sein de la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo se sont inscrits pour y participer. Les matchs se tiendront au Gymnase couvert de Mahamasina tous les mercredis après-midi.
D’un autre côté, un guide sur la lutte contre le harcèlement scolaire a été présenté officiellement hier au Tranompokonolona d’Analakely. C’était lors d’un atelier d’échanges entre les directeurs d’écoles et chefs de Fokontany à Antananarivo. Ce guide a pu être réalisé par l’association Imaso Ivoho, sur un financement de l’ambassade de France, grâce aux témoignages et l’aide de pédo-psychologues. Pour sa part, le chef CISCO de Tanà ville, en la personne de Lalaina Ramananantony, encourage les parents à se plaindre auprès des surveillants et responsables d’établissement, au lieu d’agresser les harceleurs ou leurs parents. Des sensibilisations y afférentes seront renforcées prochainement…
Patricia Ramavonirina