Publié dans Société

Autosuffisance alimentaire des détenus - La prison d'Ambositra servira de camp pilote

Publié le vendredi, 21 avril 2023

La dépense en matière de nourriture accapare plus de 50 % des charges du ministère de la Justice. Régler le problème de l'approvisionnement en aliments aux prisonniers est primordial. Ainsi, le camp pénal d'Ambositra sera le premier à être mis en marche avec l'exploitation de plus de 500 ha de terrain. En tant que projet pilote, il va servir de base pour les autres camps pénitentiaires.

Les prisonniers travaillant dans la plantation seront soumis à des critères afin de bénéficier du programme. La bonne conduite, la nature de leur peine d'emprisonnement, leur volonté sont parmi les conditions d'éligibilité. Comme ils travaillent en dehors de la prison, la sécurité est assurée par les pénitenciers. Des bracelets électroniques leur seront attribués. Celui-ci se déclenchera automatiquement quand un détenu franchit le périmètre délimité pour les travaux d'agriculture.

En vue de concrétiser le projet, le ministère de la Justice et le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage ont scellé jeudi un partenariat qui vise à l'autosuffisance alimentaire dans les prisons malagasy.

Ce n'est pas simplement une production quantitative mais aussi qualitative. Le droit des prisonniers à une alimentation saine et diversifiée a été pris en compte. Les détenus auront également une formation adéquate pour produire eux-mêmes les récoltes adaptées à la Région et aux conditions climatiques d'Ambositra.

« Ce partenariat vise à augmenter et à diversifier la production agricole dans les camps pénitentiaires à travers la professionnalisation de l'exploitation de leurs terres agricoles. Il vise également à mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités des détenus dans le secteur agricole, en facilitant leur réinsertion sociale et en les valorisant en tant qu'agents de développement dans le secteur agricole », indique un communiqué du ministère de l'Agriculture.

Après leur sortie de prison, les détenus vont aussi pouvoir cultiver la terre grâce aux formations et à l'expérience acquises dans le camp pénal. En plus de l'autonomisation de la prison en nourriture, le programme vise aussi à faciliter la réinsertion des détenus dans la société, en ayant leur propre moyen de subsistance et de rentrée d'argent, une fois qu'ils sont libérés.

Il est à rappeler qu'il faut 5.000 ariary par jour pour nourrir un prisonnier. Ils sont actuellement au nombre de 29.000 au total dans tout le pays.

L'effectivité des camps pénaux, d'une part, résout le problème d'autosuffisance alimentaire pour les prisonniers malagasy et d'autre part, celle-ci soulagera également le budget alloué qui pourra être ainsi réaffecté à d'autres améliorations des conditions de vie et des droits humains des détenus.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Menace permanente
    Question pour un champion « menace permanente ! ». Ou un énoncé pour les amateurs de mots croisés, des cruciverbistes, passionnés des exercices cérébraux, « menace permanente » pour 10 cases. Celui ou celle qui ambitionne d’avoir un corps sain et dynamique doit se soumettre à des activités physiques continues. Celui ou celle qui aspire à un esprit pointu et un cerveau vivace a intérêt faire des exercices faisant travailler les méninges au quotidien (lecture, mots croisés, sudoku, etc). La rouille atteint facilement et rapidement le cerveau inactif. « Qui veut aller loin, ménage sa monture » ! La réponse à ce jeu cérébral, vous le saviez déjà « INSECURITE ». C’est un problème permanent du monde notamment d’aujourd’hui. Aucun pays ou Etat pauvre ou riche, de Sud ou du Nord, d’Est en Ouest, ne peut prévaloir le luxe d’être épargné par la menace permanente liée à l’insécurité. Certes, il…

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