Publié dans Société

Fête de l'indépendance - La vente des « arendrina » peine à décoller !

Publié le vendredi, 09 juin 2023

La fête du 26 juin arrive, mais le constat sur la vente des lampions traditionnels n'arrive pas encore à décoller. Les marchés de la capitale et des autres grandes villes arborent depuis quelque temps les fameux « arendrina » qui sont parmi les objets symbolisant la fête de l'indépendance. Les marchands du côté d'Anosibe ont cependant affirmé que le produit ne se vend pas très bien actuellement.

« On arrive à peine à écouler une dizaine de lampions de tailles intermédiaires par jour, bien que leur prix n'a pas connu une hausse. Les modèles de plus grande taille ne trouvent pas acquéreurs. Cependant, il est à noter que les lampions de type décoratif, les plus petits, et dont le prix est de 300 à 400 ariary, sont très recherchés par les clients. C'est grâce à ces modèles que notre commerce tient la route pour l'instant. Ce sont les entreprises, les restaurants et autres grands enseignes qui en font le plus de commandes. Heureusement, sinon c'est la perte pour nous ! », a indiqué Martine, l'une des vendeuses de lampions œuvrant du côté de l'HJRA.

Malgré un regain de nationalisme pour l'utilisation de ces petites lanternes traditionnelles décoratives, la concurrence des produits « Made in China » reste très forte. Les petits jeux de lumières et bâtons lumineux ne cessent d'inonder le marché. Le prix n'explique pas pourquoi le « arendrina » est en mauvaise posture vu qu'il s'achète à partir de 500 ariary, alors que les lampions importés peuvent atteindre les 20.000 ariary. Il y a également une part de responsabilité des parents dans la balance. Ces derniers ont habitué leurs enfants à arborer les « lerigo », les lasers et autres nouveautés en mettant de côté le lampion traditionnel.

« C'est une question de goût et de mentalité. En effet, l'origine de l'utilisation des "arendrina" locaux n'a plus été mise en avant depuis trop longtemps. Par conséquent, la génération actuelle ignore les qualités de ces lampions locaux et est attirée par les produits d'importation. En plus de son côté pratique pour s'éclairer le chemin, le lampion avec le feu naturel représente le signe du renouveau, mais il chasse aussi les mauvais esprits. Cela explique que le lampion en papier doit être brûlé en fin de la célébration du 26 juin.  Le feu emporte ainsi avec lui tous les mauvais présages. Et l'année prochaine, ce sera un nouveau cycle. Ainsi, l'apparition des lampions importés n'est pas la seule raison du déclin de l'"arendrina taratasy". L'éducation  des enfants y est également pour quelque chose. Fort heureusement que des sensibilisations à son utilisation commencent à se frayer un chemin depuis quelque temps », explique Razilison dont la famille fabrique des lampions traditionnels depuis plusieurs générations.

Dans un Madagascar en reconquête d'identité, l'utilisation du « arendrina » doit être au moins maintenue, surtout dans le milieu urbain. Mais la décision finale appartient à chacun de nous…

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Exploits !
    Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif. Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits. Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique…

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