Publié dans Société

Hôpitaux publics - Les donneurs de sang au compte - gouttes

Publié le mercredi, 14 juin 2023


La demande en poche de sang au niveau des hôpitaux malagasy ne suit pas l’offre et des patients sont obligés d’attendre ou de recourir à des membres de la famille pour substituer celui donné.
Ainsi, le nombre de donneurs est encore insuffisant. Ce sont surtout ceux bénévoles qui pallient l’insuffisance. Cependant, ils sont peu nombreux même si des avancées dans la sensibilisation au niveau de nombreux organes, associations et d’entreprises ont été faites. Ces bénévoles constituent le 1/5 des donneurs au niveau du centre de de la CHU JRA.
Si le minimum demandé par l’OMS est de 1% de donneurs sur la totalité de la population, la Grande île est encore très loin de cet objectif.
La banque de sang du CHUJRA a un besoin quotidien de 60 de poches de sang, en moyenne, soit pas moins de 16 000 poches par an pour subvenir aux besoins des malades. Le sang des bénévoles n’arrive qu’à couvrir les 25% de ce besoin. Les derniers chiffres en date indiquent qu’il y a environ 1 400 donneurs de sang bénévoles suivis au niveau des 89 centres de transfusion sanguine malagasy.
Il est à noter que « le sang est gratuit dans les hôpitaux publics. En contrepartie, le patient doit présenter deux personnes (connaissance, famille…) pour donner leur sang et ainsi remplir la banque de sang. Le groupe sanguin n’est pas pris en compte, mais ces substituts doivent néanmoins avoir les critères d’éligibilité en tant que donneurs. En ce qui concerne le privé, c’est le matériel utilisé qui requiert une contribution financière. « Une poche de sang coûte ainsi autour de 85 000 ariary », selon les explications du Dr France Rasoamananarivo, directeur du centre de la banque de sang du CHU JRA, lors de la célébration de la journée mondiale du donneur de sang hier. Le slogan choisi pour la campagne de cette année est « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! ».
Le terme « pénurie de sang » doit être aussi éclairci. En effet, cela est évoqué si un des 8 groupes sanguins est introuvable et non pas qu’il n’y a plus de poche disponible.
Cela est surtout le cas de ceux qui ont besoin du groupe sanguin de type O avec le facteur rhésus négatif (O-). Ce dernier a en effet la particularité de ne recevoir qu’un sang du même groupe. Or, les donneurs ayant ce groupe est peu nombreux à Madagascar.
Le sang de type O contient des anticorps anti-A et des anticorps anti-B. Par conséquent, ils ne peuvent recevoir que le sang de personnes O+ ou O-. Autrement, leurs anticorps s'attaquent aux globules rouges des groupes sanguins A, B et AB, on parle d'hémolyse. Ce qui peut entrainer différents problèmes de santé pour la personne transfusée.
Ainsi, la participation des donneurs de sang est vitale dans le bon fonctionnement des soins dans un hôpital. Pour faire honneur à ces personnes, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti a exprimé toute sa gratitude envers eux pour cette journée qui leur est dédiée. « Je célèbre et remercie à nouveau les personnes qui donnent leur sang, et j’encourage chacune et chacun d’entre nous à se joindre aux efforts destinés à garantir l’accès à du sang sécurisé pour tous ceux qui en ont besoin. N’oublions pas la santé des donneurs de sang, car la qualité des soins qui leur sont prodigués est un facteur essentiel pour renforcer l’engagement des donateurs et leur volonté de faire régulièrement des dons de sang ».

Elle a continué à encourager les nouveaux donneurs en Afrique où « malgré les sacrifices consentis par de nombreux donneurs de sang, les pays de la Région africaine continuent de faire face à de graves pénuries de sang et de produits sanguins ».
Cette situation provoque chaque année un nombre considérable de décès évitables parmi les femmes, les enfants et les personnes blessées. La demande en sang dépasse largement l’approvisionnement disponible.

Les chiffres associés aux collectes de sang réalisées dans les pays africains sont extrêmement faibles. Actuellement, ils ne sont en mesure de prélever que six unités de sang pour 1000 personnes, ce qui est largement inférieur aux 33 unités de sang qui sont collectées pour 1000 personnes dans les pays développés.
Nikki Razaf

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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