Publié dans Société

Journée mondiale sans tabac - L'Etat malagasy ouvre un nouveau centre de sevrage

Publié le jeudi, 29 juin 2023

Les problèmes liés à l'alcool, la drogue et le tabagisme sont le lot quotidien de notre société actuelle. Les jeunes en sont de plus en plus touchés et cela implique également le désarroi des parents pour trouver les centres de soins abordables. C'est dans cette optique qu'un centre de soin de sevrage a été inauguré hier à Itaosy. Il va prendre en charge les patients qui sont atteints de dépendance, et surtout les toxicomanes.

La création du centre va aussi pallier la rareté des établissements de ce genre à Madagascar. Dans la vague du fléau de la drogue de synthèse dite « Rôrô » qui ravage la jeunesse des grandes villes, la plupart des centres de désintoxication existants affichent complet. Les patients sont traités dans des centres de soins basiques ou chez les généralistes qui n'ont pas les moyens adéquats pour faire face à cette situation. Mais les parents des jeunes doivent s'y adapter.

Ainsi, la création du centre de sevrage d'Itaosy est une véritable aubaine pour ces derniers. La consultation est identique à celle réalisée dans les hôpitaux publics. Le tarif du traitement dépend de l'avancée et de la gravité de la dépendance. Ainsi, le tarif varie en fonction de la durée de séjour du patient, mais également du nombre de médicaments prescrits.

« Beaucoup de jeunes osent goûter aux drogues dures et en deviennent dépendants. Ce centre de sevrage est spécialement conçu pour ceux qui ont la difficulté à s'affranchir de leur accoutumance. En plus des soins de base dans le traitement, des psychiatres feront également un suivi et une évaluation de chaque patient », selon le ministre de la Santé publique.

En effet, le fait de leur prescrire des médicaments n'est pas suffisant. Les médecins doivent aussi traiter le fond du problème psychique de ces jeunes. « Après leur séjour au centre, ces derniers bénéficieront d'un suivi psychologique pour qu'ils ne retombent plus dans le piège de la toxicomanie », a ajouté le ministre.

Ce centre de sevrage se trouve dans le nouveau bâtiment de l'Office national de lutte anti-tabac (OFNALAT) qui été inauguré par le Président de la République, Andry Rajoelina. L'OFNALAT n'a jamais eu de local fixe auparavant.

Selon le Chef de l'Etat, « les parents souffrent également avec leurs enfants habitués à la consommation de la drogue, d'où l'importance de ce centre. Il faut déraciner le mal et interpeller tous ceux qui sont à l'origine de la propagation du "Rôrô" dans le pays. Les jeunes ne sont que des victimes de ce fléau ».

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff