Non seulement, l'opération menée par ces Forces conjointes ne s'était uniquement pas contentée de disperser les émeutiers. Elle a permis de les rejeter sinon les refouler complètement vers les localités d'origine, fussent-elles éloignées.
Au total, des centaines de personnes ont été interpellées, puis beaucoup furent relâchées quelques heures après l'enquête mixte menée à la fois par la Police et la Gendarmerie. "Il a fallu séparer le bon grain de l'ivraie. Finalement, seuls les émeutiers ont dû être retenus, le reste ayant pu progressivement regagner son foyer après quelques vérifications", précise cette source. En cause, beaucoup parmi ces individus arrêtés, sont des propriétaires de maisonnettes bordant la voie, et qui ont dû accueillir, malgré eux, des émeutiers qui ont voulu s'échapper aux gendarmes et aux policiers lors de leur intervention.
Mais revenons sur la situation explosive de la journée d'hier dans la capitale de l'Anosy. Sur la voie qui mène vers le site du QMM, les Forces de défense et de sécurité ont dû utiliser des moyens dissuasifs comme les gaz lacrymogènes pour refouler et expulser des manifestants armés de frondes, de sagaies et autres objets tranchants de l'endroit. "Les gendarmes, les policiers et les militaires avaient en face d'eux de véritables mercenaires et non de simples grévistes. Ces mercenaires avaient été recrutés du fin fond de la brousse pour faire le siège de QMM et de ses employés bloqués dans le site. Ces mercenaires, qui avaient été payés, ont utilisé la tactique et la technique de combat des dahalo", explique une source auprès de la Gendarmerie.
Durant l'enquête, de nombreux émeutiers en état d'arrestation, auraient affirmé ne pas même savoir le mobile de la contestation. "Certains ont affirmé que leurs proches étaient là aussi, et ils ne faisaient que les suivre à l'endroit. En cause, on a promis à ces individus, tellement pauvres, que QMM soit poussé à leur verser 20 millions ariary par personne s'ils poursuivent la grève. D'où leur acharnement à rester sur place", explique une source.
Preuve de ce mercenariat, les deux meneurs du mouvement, actuellement recherchés, car en cavale, ne sont pas de Taolagnaro, selon nos informations.
Cette contestation été fomentée par une association locale dénommée Lusud. Elle proteste contre la présumée pollution de l'eau de la région à cause des activités minières de QMM. Or, de source informée, la grande partie de la population de Taolagnaro, serait contre ces violentes manifestations et autres sempiternels blocus visant QMM. Tout simplement parce que cette entreprise leur a aidé considérablement à bénéficier les retombées des différentes actions sociales de Qmm si l'on ne parle que l'électricité, l'eau potable et les routes.
Franck R.