Publié dans Société

Poursuite de la grève à la CNaPS - Grogne des retraités

Publié le mardi, 04 juillet 2023



Les mains vides et les poches vidées. C’est ainsi que les seniors sont rentrés des agences de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) hier. La grève des employés crée la grogne générale au niveau des retraités. En effet, prévue initialement pour 48 heures, la cessation des activités va se poursuivre et aucune date de la reprise du travail n’a été annoncée jusqu’ici. L’action est suivie par toutes les agences dans tout le pays.
« Il n’y avait aucune communication sur cette grève, ni de la part des autorités ni de la part de la CNaPS. Nous ne sommes pas tous des abonnés des réseaux sociaux. Nous sommes actuellement à sec. Les frais de notre déplacement ont été même empruntés », s’est exprimé l’un de ceux qui ont tenté leur chance à l’agence d’Anosy, mais surpris par la fermeture des portes et de la banderole à l’entrée.
Certains affirment même que l’Etat doit recourir à une réquisition des employés pour distribuer au moins l’argent, vu qu’il n’y a même pas de service minimum. En plus, la remise du certificat de vie doit se faire impérativement cette semaine, sous peine de ne pas recevoir la pension pour la prochaine fois. Ce document, à fournir deux fois par an, est essentiel pour le dossier d’octroi de la pension.
« On a cotisé pendant 30 ans, on mérite au moins le respect de ce service rendu à la Nation. Les meneurs de la grève indiquent que c’est pour préserver notre argent qu’ils font cette grève. Mais en ce moment, c’est notre bien immédiat qui est en danger. Au moins, ils devraient payer la pension et poursuivre leur grève après, quitte à réquisitionner les employés. Notre situation est grave et cette dernière démarche est totalement légale », argumentent certains.
Cette grève étant effective depuis lundi dernier, aucune issue concrète n’a été encore trouvée malgré les négociations. La mise en place d’une cellule de crise a été suggérée.
Du côté de l’intersyndicale, c’est suite à l’arrestation de l’ancien DG par intérim de la CNaPS et à sa détention provisoire que la décision d’entamer en grève a été prise. Le syndicat demande des clarifications sur cette affaire. Dans une rencontre avec la presse, le président de l’intersyndicale de la CNaPS a néanmoins déclaré avoir confiance à la Justice. « Nous confions cette affaire entre les mains de la Justice », a-t-il déclaré. Néanmoins, les activités au sein de la société ne reprendront que si les employés obtiennent satisfaction.
La distribution des pensions de retraite reste donc en suspens. Face à cette situation, les retraités qui sont dans le désarroi. Pourtant, bon nombre d’entre eux ont besoin d’argent, soit pour s’acheter des médicaments, ou payer le loyer et les factures. On espère que la situation se désamorcera d’ici peu afin de prémunir nos grands-parents et laisser de côté les problèmes politiques internes de la CNaPS.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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