Publié dans Société

Frais des « taxi-be » à 800 ariary - L’UCTU renonce à la hausse !

Publié le lundi, 31 juillet 2023

Malgré une annonce tonitruante réalisée il y a quelques semaines, la hausse des frais des « taxi-be » dans la Capitale à 800 ariary a été finalement abandonnée. Ainsi, l’Union des coopératives de transport urbain (UCTU) a tenu parole en affirmant que la hausse serait conditionnée par le maintien du tarif de la visite technique. Après des négociations menées auprès de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) par la Mairie d’Antananarivo-ville, le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, ainsi que l’Agence des transports terrestres (ATT), les droits à payer pour la visite technique et la carte violette ont été maintenus à leur ancien tarif. L’information a été dévoilée hier par la DGSR. Dès jeudi dernier, lors d’une réunion de toutes les parties prenantes, l’issue des pourparlers a été très attendue. 

Bien que l’UCTU ait pris cette décision « victorieuse » et affirme avoir bataillé pour tous, la situation risquerait de changer après l’élection présidentielle.  En effet, cette condition a été évoquée lors de la réunion du jeudi qui a stipulé qu’après l’élection du nouveau Président de la République, de nouvelles négociations seront en vue concernant tous les tarifs évoqués ci-dessus. Par conséquent, le maintien ou non des frais de bus à 600 ariary pourrait évoluer à ce moment-là.

Un soulagement mitigé du côté des usagers

Une hausse de prix du ticket de bus n’est pas opportune en ce moment. Déjà, le pays traverse en ce moment un contexte économique et social difficile, et cela en raison d’une inflation grave alors que le salaire augmente à peine. Une hausse du coût des transports serait fatale au budget des ménages déjà dans le rouge. « Les prix des PPN et d’autres produits ont quasiment doublé alors que le salaire n’a connu aucune hausse significative. En plus, bientôt ce sera la rentrée des classes. Presque tout le salaire sera alloué aux fournitures scolaires et aux frais de réinscription des enfants. Si les frais de transport augmentent, ce sera une dépense de plus pour les parents », a confié Damien R, un père de famille travaillant dans le secteur public. Néanmoins, les revendications des transporteurs ne sont pas si pertinentes que cela. Il s’agit d’une manœuvre pour éviter de se faire taxer lors de la visite technique. En effet, nombreux bus circulant dans la Capitale sont dans un piteux état et ne seront donc pas aptes si on les présente au contrôle technique.

« Les soucis se voient au quotidien pour ceux qui utilisent les transports en commun. Les clients doivent composer avec ce qu’il y a, c’est-à-dire des sièges en bois, la surcharge de passagers, la disparition très tôt des bus le soir, l’augmentation des frais sans motifs, etc. », dixit Rajean. Il a ajouté que c’est surtout la crainte de dépenser beaucoup d’argent lors de la visite technique qui fait grogner les coopératives. Celles-ci sont ainsi obligées de payer davantage de pots-de-vin avec l’augmentation du nombre de contrôles techniques obligatoires.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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